Les microvacances: la nouvelle tendance bien-être pour s’évader toute l’année
Tatiana Polevoy
Vous savez ce qu’on dit: partir en vacances, c’est facile. Mais revenir de vacances, ça, c’est un art (personne ne dit ça, je viens de l’inventer).
Il y a un mois, quand j’ai «droppé» les enfants à l’école, toute guillerette et l’esprit léger, un moment d’angoisse m’a pris. Je me suis dit: «Ben ouin, c’est la rentrée, je suis ben contente, mais... ça veut aussi dire que c’est la FIN DES VACANCES!»
La fin des vacances... avant l’été prochain? L’été 2026? Ça m’a semblé tellement loin. Et je l’avoue, j’ai beaucoup de difficulté à mettre les vacances derrière moi. J’ai donc cherché des façons de prolonger les vacances quand on est de retour de vacances, question d’éviter le blues du retour au travail ou à l’école.
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Une nouvelle tendance
L’affaire, c’est que tous les trucs sur lesquels je tombais, c’était, genre: mettez des ti-parasols en papier dans votre café, faites jouer de la musique latino-américaine, lisez un bon livre... GNAN. Ça me prenait plus que ça.
J’ai même vu un conseil qui disait: «Multipliez les 5 à 7.» Mais moi, quand je multiplie 5 à 7, j’arrive toujours à 35!... J’étais mal prise.
Puis, je suis tombée sur une nouvelle tendance que j’ai décidé d’appliquer moi-même: les microvacances. Il s’agit de prendre de minuscules, minuscules vacances. Bon, les parents de jeunes enfants appellent ça: «aller faire caca». Je dois dire qu’ils n’ont pas tort. Et même... Les enfants trouvent le moyen de «crasher» ces vacances-là pareil!
Moins loin, plus souvent
Il y a moyen de prendre des microvacances de deux ou trois jours qui nous permettent de partir moins longtemps que des vacances traditionnelles, mais plus souvent, et donc de profiter de l’effet «vacances» à longueur d’année.
En fait, cette tendance est si populaire en ce moment que sur les moteurs de recherche en ligne, les recherches pour les microvacances ont augmenté de près de 20% cet été. En plus, si vous vous magasinez un voyage dans le Sud dans les prochains mois, vous remarquerez l’offre de miniséjours qui commencent à trois nuitées. C’est nouveau!
Juste des avantages
Un des avantages des microvacances, c’est de s’évader, même si c’est pour 48 ou 72 heures.
Les psychologues s’entendent pour dire que c’est très sain aussi comme soupape: au lieu d’attendre d’avoir vraiment beaucoup de stress, vraiment beaucoup de fatigue, on vide le réservoir, on fait le vide, on recharge nos batteries plus souvent. Il semblerait que c’est très bon pour la régulation du stress.
Ça permet aussi de toujours avoir hâte et ça met du piquant dans le quotidien. On fait des découvertes plus souvent, on sort de chez nous plus souvent, on déguste des «petites bouchées de voyage» au lieu de s’empiffrer. Quand tu engloutis toutes tes vacances d’un seul coup, il ne t’en reste plus après, alors que si tu prends deux-trois jours ici, deux-trois jours là... il y a toujours quelque chose d’excitant qui s’en vient.
Les microvacances, c’est simple et facile à organiser. Tu n’as pas besoin de passer des semaines dans ton guide Ulysse pour noter les six plus belles églises à voir au Portugal. Plutôt, tu te laisses porter par l’imprévu et par les petites aventures.
Ça se décide mieux à la dernière minute, aussi. Pas obligé de réserver une fin de semaine à Québec ou à Montréal huit mois à l’avance!
Mais l’autre avantage notable des microvacances, c’est que c’est bon pour l’environnement. Au lieu de prendre un vol de six heures pour aller, par exemple, en France, on va prendre le train pour passer deux jours à Ottawa ou on descend à Charlevoix en voiture pour un long week-end.
C’est aussi moins cher! Mais attention, si on cumule les microvacances dans une année, la facture peut monter vite. Mais si on en fait deux ou trois par année, comparativement à prendre deux-trois semaines de vacances d’un coup, ça peut être vraiment économique.
Finalement, des microvacances, c’est une escapade. Et une «esssscapade», c’est hot. C’est un mot qui glisse. Une «esssscapade» c’est chic, c’est sexy, et ça rend le monde jaloux. Comme dans la phrase: «Ah, toi tu as lavé tes armoires en fin de semaine? Moi j’ai fait une “essssscapade” à Charlevoix!»