Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Les menaces de Trump se déclinent comme une forme de négociation

Partager
Photo portrait de Yahia Arkat

Yahia Arkat

2025-01-08T09:58:59Z
Partager

Les mauvaises blagues récurrentes du président élu des États-Unis, Donald Trump, risquent-elles de provoquer une crise diplomatique entre Ottawa et Washington? Rien n’est moins sûr, selon un analyste. 

Par ses déclarations à l’emporte-pièce, M. Trump, qui évoque l’idée de faire du Canada le 51e État américain, n’écarte pas l’idée d’annexer par la force le canal de Panama et le Groenland, une subdivision territoriale du Danemark, au point de faire grincer les dents, notamment en Europe.

«Dans les trois cas, [...] il y a des liens d’argent à faire», a observé Stéphan Bureau mardi soir, au Téléjournal de 22h, sur les ondes de TVA Nouvelles.

Mardi, le premier ministre Justin Trudeau et la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly, ont dû réagir aux menaces du milliardaire républicain d’user de la «force économique» contre le Canada.

«Jamais, au grand jamais, le Canada fera partie des États-Unis», a mentionné M. Trudeau sur la plateforme X, rejetant ainsi cette idée du revers de la main.

«Il nous menace dans notre portefeuille, rappelant que le Canada est depuis toujours protégé par les États-Unis, aux frais des États-Unis. C’est revenu plusieurs fois dans la loupe aujourd’hui», a relevé le chroniqueur politique.

Plus clairement dit, Donald Trump insinuerait à Ottawa d’acheter davantage de matériel militaire américain, suggérant aux Canadiens une meilleure protection avec les États-Unis comme parrain, selon l’analyse de Stéphan Bureau.

Mais, au-delà des visées expansionnistes de M. Trump, qui tranchent avec la diplomatie internationale, le propos du président américain est perçu comme une forme de négociation qui semble en mesure de faire bouger les lignes.

«Si on revient à l’essentiel de ce qu’est M. Trump, c’est qu’il a une parole qu’il veut performative. Il dit: "Si je dis quelque chose, ça devrait faire bouger les lignes". Ça a marché avec le Mexique, ça a marché avec le Canada à ce jour», a conclu M. Bureau.

Écoutez l’intégralité de l’entrevue dans la vidéo ci-dessus.

Publicité
Publicité