Les médecins spécialistes souhaitent bonne chance à Christian Dubé

Même s’ils ont entretenu des relations très tendues avec Christian Dubé, les médecins spécialistes lui ont souhaité bonne chance à la suite de sa démission, jeudi.

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«Au-delà de la politique, il y a l’être humain», a partagé dans une courte publication sur les réseaux sociaux la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).

Ces derniers, qui ont été à couteaux tirés avec l’ex-ministre de la Santé pendant plusieurs mois à cause de la loi 2, souhaitent du même coup «bonne chance» à Christian Dubé pour la suite.

Si les médecins omnipraticiens ont conclu une entente avec le gouvernement la semaine dernière, les spécialistes, eux, ne se sont toujours pas entendus avec Québec.

Omnipraticiens en réflexion

D’ailleurs, les médecins de famille étaient toujours en train de voter sur l’entente de principe au moment de la démission de Christian Dubé. Ils ont jusqu’à vendredi matin pour se prononcer. Le gouvernement a consenti plusieurs reculs pour se rallier aux omnipraticiens.

«Par respect pour le vote en cours sur l’entente de principe et pour nos membres encore en réflexion à ce sujet, la FMOQ ne formulera aucun commentaire aujourd’hui sur la démission du ministre de la Santé Christian Dubé», a publié sur X la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).

Relations tendues

Les relations entre Christian Dubé et les médecins spécialistes étaient particulièrement tendues. Après l’imposition sous bâillon de la loi 2, qui devait lier la rémunération des médecins à des objectifs de performance, Lucien Bouchard avait accusé l’ex-ministre d’avoir fait capoter les pourparlers.

Agissant comme négociateur pour la FMSQ, l’ex-premier ministre avait affirmé que les deux parties avaient été près d’une entente à au moins deux reprises, mais que Christian Dubé aurait fait achopper les négociations. Le principal intéressé avait nié ces allégations.

Les médecins avaient aussi réclamé que Christian Dubé ne participe plus aux négociations entourant leur rémunération. Les spécialistes disaient ne plus avoir confiance en l’ex-ministre et son entêtement «pour les punir». Ils ont finalement obtenu des négociations directement avec François Legault.

La FIQ inquiète

Pour sa part, le syndicat qui représente les infirmières du réseau de la santé craint que le départ de Christian Dubé entraîne plus d'instabilité.

« Cette démission inquiète. Il reste moins d’un an au mandat de la CAQ, et le réseau ne peut se permettre davantage d’instabilité », écrit la FIQ sur ses réseaux sociaux, qui ajoute que les réformes des dernières années ont centralisé le pouvoir et détérioré les conditions de travail.

L'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) voit un « geste de responsabilité » dans cette démission. « Elle illustre aussi les limites des réformes menées sans s’attaquer au sous-financement chronique du réseau [...] Et tandis que les discussions et les décisions se poursuivent au sommet, le personnel et la population continuent d’absorber les conséquences sur le terrain », écrit Robert Comeau, président de l'APTS.