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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Les maudites pistes cyclables

Photo Agence QMI, MARIO BEAUREGARD
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Photo portrait de Loïc Tassé

Loïc Tassé

2025-05-15T19:34:55Z
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Les maudites pistes cyclables sont en train de tuer Montréal. Au centre-ville, les pistes cyclables ont rétréci de moitié l’espace pour circuler en voiture et en camion sur de nombreuses artères vitales.

Le résultat est visible. Année après année, la circulation à Montréal devient plus pénible. Les bouchons de circulation augmentent et avec eux, la pollution de l’air.

Au centre-ville, le moindre déplacement exige des dizaines de minutes de plus qu’il y a quelques années.

Des livreurs de marchandises menacent de ne plus approvisionner certains restaurants et magasins ou alors ils exigent des frais de livraison supplémentaires.

Des chauffeurs de taxi refusent de travailler au centre-ville aux heures de pointe.

Regardez aussi Loïc Tassé au micro de Benoit Dutrizac, tous les jours dès 11 h 00 en direct au 99,5 FM ou en format balado via la plateforme QUB :

Chance et pandémie

Et encore, d’une certaine manière, les Montréalais ont de la chance: en raison de la pandémie, plusieurs tours de bureaux du centre-ville sont toujours à moitié vides. Sans la pandémie, tous ces travailleurs supplémentaires auraient irrémédiablement bloqué les rues.

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Mais les effets de la pandémie sur le travail à la maison s’estompent.

Et l’administration continue à ajouter des pistes cyclables partout, contre toute rationalité.

Trop d’espace laissé aux vélos

Une Ville bien administrée doit allouer ses ressources au prorata des utilisateurs de chaque service.

Or, à peine 10% des gens se déplacent à vélo. Mais les vélos occupent jusqu’à la moitié de l’espace de nombreuses rues.

Dans une ville normale, le réseau routier peut assez facilement absorber les détournements de circulation entraînés par les travaux sur la route.

Ce n’est plus le cas à Montréal parce que les pistes cyclables prennent trop de place dans plusieurs secteurs.

Ralentissements planifiés

À ceci s’ajoutent les trop nombreux sens uniques qui sont censés bonifier la vie de quartier, mais qui en réalité exacerbent les problèmes sur les artères le moindrement importantes.

En plus, pour ralentir la circulation, la Ville a rétréci les rues à de nombreux carrefours importants, ce qui, en effet, contribue puissamment à augmenter la congestion routière.

Les pistes cyclables sont une bonne chose, pourvu qu’elles demeurent proportionnelles au nombre de gens qui les empruntent. Or, elles occupent dans plusieurs quartiers des espaces qui débordent largement leur nombre d’utilisateurs.

Pistes absurdes

L’hiver, les pistes cyclables deviennent absurdes. Il faut être un peu débile pour circuler à vélo sur des routes enneigées ou glacées. Mais qu’à cela ne tienne, les pistes cyclables sont déneigées et déglacées en priorité, justement parce que faire du vélo l’hiver est extrêmement dangereux.

Oui mais, sauf erreur, tout au plus 2000 personnes empruntent les pistes cyclables l’hiver. Or, entretenir ces pistes l’hiver coûte la peau des fesses. Pour 2000 personnes. Bel exemple de mauvaise allocation des ressources.

Bref, il est grand temps de mettre fin à l’expansion débile des pistes cyclables à Montréal. Plus que cela, il faudrait aussi détruire certaines d’entre elles qui nuisent maintenant au bien-être de la vaste majorité des Montréalais.

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