Laver un masque chirurgical, encore mieux qu’un masque en tissu

Carl Marchand
Des masques de procédure se retrouvent parmi les débris d'un peu partout dans les villes. Or, ces masques jetés pourraient encore être efficaces, révèle une équipe de chercheurs français.
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«Ces masques sont en matières plastiques, en polypropylène, et nous avons démontré que nous pouvions les laver jusqu’à 10 fois sans perdre d’efficacité de respirabilité ou de qualité de filtration», a expliqué Jean-Pierre Alcaraz, ingénieur d'études au laboratoire TIMC de l’Université Grenoble Alpes, au micro de Richard Martineau, sur QUB radio.
Le lavage en est plutôt simple: il suffit de laver les masques à la machine ou à la main, précise l’ingénieur. Pour réduire les risques, il est préférable de privilégier le masque de procédure.
«Ce qu’on a démontré, c’est que ces masques en tissu sont moins performants que des masques chirurgicaux, ils filtrent à 90%. Ils sont plus sûrs et ils protègent mieux, cinq fois mieux. Quand on n’a pas de masque pendant six minutes, on émet autant de particules qu’avec un masque chirurgical en cinq heures et qu’un masque en tissu en une heure», a ajouté M. Alcaraz.
Lavés puis stérilisés, les masques pourraient même être portés par une autre personne. Il faudrait cependant tester cette pratique à plus large échelle avant de l’appliquer à grande échelle.
Ces recommandations ne s’appliquent toutefois pas aux masques N95.