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L'article provient de TVA Nouvelles
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Les marchés mondiaux restent calmes face au conflit au Moyen-Orient

AFP
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2025-06-23T14:30:48Z
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Les marchés mondiaux restent prudents lundi, sans toutefois céder à la panique, face aux développements au Moyen-Orient, après les frappes américaines dimanche contre des installations nucléaires iraniennes qui font craindre un embrasement.

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«Les investisseurs évaluent les potentielles répercussions de l'attaque américaine», a commenté Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.

L'Iran a menacé lundi les États-Unis de «lourdes conséquences» après les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens: un site souterrain d'enrichissement de l'uranium à Fordo, ainsi que des installations à Ispahan et Natanz.

Israël a de son côté annoncé des frappes d'une force «sans précédent» contre la capitale iranienne, Téhéran.

Les prix du pétrole ont bondi de près de 6% à l'ouverture du marché en Asie. Le Brent de la mer du Nord a dépassé les 80 dollars le baril, jusqu'à un plus haut depuis janvier, et son équivalent américain, le WTI, a lui aussi atteint un sommet depuis cinq mois.

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Mais c'était une hausse de courte durée. Le pétrole a ensuite largement tempéré ses gains. Vers 13h20 GMT, le prix du baril de Brent gagnait 0,28%, à 77,23 dollars, et le WTI prenait 0,27%, à 74,04 dollars.

«Le monde retient maintenant son souffle pour voir comment l'Iran va réagir», a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

«Jusqu'à présent, l'Iran n'a pas réagi de manière significative, mais la situation pourrait changer à tout moment. En cas d'escalade... le marché réagira rapidement», a mis en garde Fawad Razaqzada, analyste de marchés pour City Index.

Téhéran a menacé lundi de s'en prendre militairement aux États-Unis et de leur infliger de «lourdes conséquences».

Le risque serait que l'Iran «tente de fermer le détroit d'Ormuz, par où transitent plus de 20% du pétrole mondial chaque jour», a souligné Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.

«Si le détroit venait à être fermé, un choc pétrolier et une nouvelle flambée de l’inflation sont à craindre», a estimé Susannah Streeter, rappelant que «le souvenir de la flambée des prix après l'attaque de la Russie contre l’Ukraine reste vif».

Malgré tout, «les marchés financiers restent calmes et ne cèdent pas à la panique», a résumé Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Il n'y a pas «de forte réaction de panique comme on aurait pu le craindre», a confirmé Neil Wilson, analyste de Saxo Markets.

Vers 13 h 30 GMT, la Bourse de Paris perdait 0,91%, Francfort 0,55%, Londres 0,23% et Milan 1,06%.

À Wall Street, dans les premiers échanges, les indices restaient quasiment immobiles. Le Nasdaq reculait de 0,10%, l'indice élargi S&P 500 perdait 0,02%. Le Dow Jones cédait 0,09%.

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Sur le marché des changes, le dollar profitait de son statut de valeur refuge. Le billet vert prenait à 0,49% face à l'euro à 1,1469 dollar pour un euro.

Les compagnies aériennes perdent de la hauteur

«Les compagnies aériennes... subissent des perturbations importantes et des reroutages» en raison du conflit au Moyen-Orient, «tout en étant confrontées à la hausse des coûts de l'énergie», a noté Patrick Munnelly, analyste du groupe Tickmill.

La desserte par Air France (-1,03% à Paris) de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis est suspendue au moins jusqu'à ce lundi inclus en raison du conflit au Moyen-Orient, a-t-on appris auprès de la compagnie aérienne.

À Londres, le groupe IAG, maison mère de British Airways et Iberia, perdait 1,12%, EasyJet cédait 2,85% et Wizz Air 1,12% vers 13h20 GMT. À Francfort, Lufthansa cédait 1,08%.

Carmat dévisse, risque de cessation de paiement

La société Carmat, qui produit et commercialise un cœur artificiel, en difficulté depuis plusieurs années, a annoncé vendredi un risque de cessation de paiements dès fin la fin du mois et le lancement d'une campagne de dons pour la poursuite de ses activités.

Son titre dévissait de 43,02% à 0,44 euro à Paris, après une suspension des échanges dans la matinée.

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