Les Knights remportent la Coupe Memorial: menés par le même feu que celui des Remparts de Patrick Roy


Kevin Dubé
RIMOUSKI | Tout au long du tournoi de la Coupe Memorial à Rimouski, les Knights de London n’ont cessé de donner des impressions des Remparts de Québec de 2023. Et pas seulement parce qu’ils avaient eux aussi une équipe talentueuse et qu’ils étaient dirigés par une ancienne vedette de la LNH.
Non, plutôt parce qu’ils s’étaient présentés au tournoi de la Coupe Memorial avec un atout important, un aspect du jeu qu’il est impossible d’expliquer sur un tableau, à l’entraînement ou lors d’une séance vidéo.
Les Knights sont arrivés à Rimouski avec le souvenir de la douleur de la saison précédente, ce sentiment de vide qu’ils avaient ressenti après s’être inclinés en finale de la Coupe Memorial face au Spirit de Saginaw.
La pire journée de leur vie, avait même osé dire l’attaquant Landon Sim dans les heures menant à la finale.
Bon, les Remparts de Patrick Roy, en 2023, n’avaient pas perdu en finale de la Coupe Memorial la saison précédente, mais ils avaient tout de même vécu la défaite en demi-finale de la LHJMQ et, tout au long de la saison, avaient eu cet éprouvant souvenir en mémoire.
Et, une fois en finale de la Coupe Memorial, les Remparts avaient semblé sur une autre planète, dominant outrageusement les champions de l’Ouest. Ils avaient dominé les Thunderbirds de Seattle d’un bout à l’autre pour l’emporter 5 à 0 dans une finale à sens unique.
Comme les Knights dimanche soir. Bon, ce ne fut pas nécessairement une correction, même si, à 4 à 0 à mi-chemin de la deuxième période, on croyait bien assister à un carnage. Les Tigers de Medicine Hat ont bien tenté une remontée, mais les Knights l’ont emporté par la marque de 4 à 1, oubliant ainsi d’un trait la défaite de l’an dernier à Saginaw, alors qu’ils avaient accordé un but à 22 secondes de la fin du match.

On dit souvent qu’il ne faut pas jouer avec la peur de perdre au hockey, mais force est d’admettre que la peur de perdre encore une fois est d’une force incroyable.
«Cette fois, c'est le plus beau jour de ma vie, a mentionné le capitaine Denver Barkey. Je vais me rappeler de ce moment toute ma vie. On a travaillé toute l'année pour ça, c'est irréel.»
Opportunistes
Le pointage du match ne reflète peut-être pas complètement l’allure du match, toutefois. Après tout, les Tigers ont dirigé plus de tirs que les Knights. Mais London a fait ce que toute bonne équipe fait dans une situation importante: ils ont tiré profit de leurs chances de marquer.
Et les Tigers aimeraient assurément revoir certaines couvertures défensives, particulièrement lors de la première moitié du match, celle au cours de laquelle ils ont accordé les trois premiers buts des Knights, dont deux sur des échappées.

Sauf qu’ils ont probablement été la meilleure équipe lors des 30 dernières minutes de jeu. Sauf qu’un écart de 0-4, face aux Knights de London, c’est toute une commande.
Gavin McKenna a réduit l’écart en début de troisième, puis s’est fait refuser un autre but par la suite, mais les Tigers n’ont pas été en mesure de se sortir d’un trou dans lequel ils s’étaient enfoncés.
«En arrivant ici, il n'y avait qu'un problème et c'est que London est une excellente équipe. Ils sont juste une bonne équipe de hockey. Ce n'est pas qu'on n'a pas essayé, ils sont simplement une bonne équipe», ne pouvait que reconnaitre l'entraineur-chef des Tigers, Willie Desjardins.

De l’expérience inestimable
C’est un cliché vieux comme le monde, mais c’est vrai que l’expérience, ça ne s’achète pas. Les Knights comptaient sur 14 joueurs de retour de l’an dernier, dont plusieurs de leurs gros canons, par exemple Easton Cowan et Sam Dickinson, qui ont été les meneurs de l’équipe en finale.
Cowan a inscrit le deuxième but des siens, en plus de s’en faire refuser un en deuxième période, tandis que Sam Dickinson a de nouveau été le pilier à l’arrière, récoltant aussi trois mentions d’aide.

Avec sept points dans le tournoi, Cowan est devenu le premier joueur depuis 1972 à terminer au premier rang des compteurs de la Coupe Memorial deux années consécutives. Il a été nommé le joueur le plus utile du tournoi.
«C'est certain que c'est spécial mais, en bout de ligne, ce n'est pas le trophée que je voulais. Et j'ai eu celui que je voulais», a mentionné l'espoir des Maple Leafs de Toronto.
De son côté, Dale Hunter a rejoint Don Hay pour le plus grand nombre de conquêtes de la Coupe Memorial, avec trois.