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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Les jeunes de la CAQ ont le diable au corps... sauf pour défendre le français

Photo d'archives, Agence QMI
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Photo portrait de Gilles Proulx

Gilles Proulx

2025-05-22T04:00:00Z
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À gauche, ils veulent en découdre avec les syndicats devenus antinationaux et leurs vassaux des associations étudiantes. À droite, ils veulent affronter les médecins et les grands patrons de la fonction publique. Les d’Artagnan de la CAQ, en congrès récemment, sont prêts à tirer l’épée... sauf pour la langue.

Est-ce possible que les jeunes de la CAQ soient moins lâches que les jeunes libéraux qui se montrent d’une insignifiance désarmante en parlant continuellement du développement économique?

La jeunesse caquiste s’aligne sur la beauté du civisme préconisée par Bernard Drainville.

Elle déplore aussi le record de longévité de nos trop nombreuses grèves dont veut nous débarrasser enfin Jean Boulet.

Syndicalo-patronale

Les jeunes caquistes ont vu les associations étudiantes inspirées des vieilles centrales syndicales sombrer dans l’antidémocratisme. Ils ont raison de vouloir mettre fin à l’opacité des finances de ces illuminés qui préconisent, par exemple, de nous débarrasser de la police ou qui pensent que la laïcité est un concept «raciste».

Quant aux «patrons» haut placés de la fonction publique, ils ne devraient plus seulement recevoir des tapettes sur les doigts quand ils font de calamiteuses bêtises, les jeunes de la CAQ ont encore raison.

Silence sur la langue

Les jeunes de la CAQ ont malheureusement contracté le faux courage de leurs aînés en ce qui a trait à la langue.

Comme le ministre Jean-François Roberge qui bombe le torse en parlant du butoir du 1er juin, ils parlent de tonifier la loi 101.

Hier matin, je voyais encore une camionnette sur le pont Champlain qui affichait «Interior cleaning of your home» sur ses deux côtés.

Où sont les inspecteurs payés par nos taxes qui laissent passer cette raison sociale qui nous rappelle que le Québec n’est plus une société distincte?

Pour cette cause, pourtant vitale, l’épée des d’Artagnan de la CAQ demeure dans son fourreau.

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