«Les hommes ne vont pas bien, il faut en prendre soin», selon Maripier Morin

Le mouvement #MeToo a des conséquences sur la perception des hommes dans notre société, selon Maripier Morin. La populaire animatrice a souhaité interpeller le public, en particulier les femmes, sur l’image entretenue à l’égard des hommes, lors d’une entrevue à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal.

«Il y a eu plein de mouvements qui ont été extrêmement nécessaires, je pense au mouvement #MeToo. Je pense que l’homme, en général, est devenu l’ennemi à abattre. Les hommes ne vont pas bien. Il faut en prendre soin», a-t-elle mentionné.

Selon Maripier Morin, il est essentiel d’éviter les généralisations à propos des hommes et de porter une attention particulière a leur souffrance psychologique.

«Je pense qu’il faut arrêter de penser que c’est tous des trous de cul. Il y en a des hommes qui font des choses aberrantes et graves, et il faut que ces gens-là payent pour leurs actes. Je pense que l’homme, en général, a besoin d’une oreille attentive. Il faut être attentif aux petits signaux, le malheur ne paraît pas nécessairement dans le visage des gens.»

Cinq ans de sobriété

Maripier Morin est également revenue sur son combat contre l’alcoolisme, qu’elle a surmonté grâce à une thérapie et en s’appuyant sur la spiritualité.

«Ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Je pense que chacun a son parcours. Mais moi, j’ai eu envie de me connecter sur une spiritualité. J’ai demandé à cette force-là. J’ai eu ce qu’on appelle une grâce.»

La mère de deux enfants, âgée de 39 ans, a souhaité partager un message de sensibilisation, et a souligné qu’il est possible de «se débarrasser de ce boulet-là.»

«La dépendance, ça touche plein de gens, j’ai presque le goût de dire tout le monde. Le plus on va en parler, le plus on va être outillés et armés pour aider les gens.»

L’animatrice a conclu en rappelant que la lutte contre l’alcoolisme est un combat de longue haleine, alors qu’elle lance ce mercredi un nouveau prêt-à-boire sans alcool à l’épicerie, nommé Mox 5, un lancement qui coïncide avec l’anniversaire de ses 5 ans de sobriété.

«J’ai des amis qui sont en rétablissement depuis 5, 6, 7 ans, mais chaque matin, c’est un combat. Le travail est colossal, ce combat-là est éternel. C’est important de continuer de soutenir les gens qui sont dans ce périple-là, qui dure une vie.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.