Les grandes villes réclament 10G$ pour faire face à la crise climatique


Stéphanie Martin
Les maires des grandes villes du Québec demandent au futur gouvernement de leur donner les moyens de faire face aux changements climatiques en signant un «pacte vert» leur octroyant 10 milliards $ sur cinq ans.
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Réunis à Montréal à l'invitation de la mairesse Valérie Plante, qui est présidente du caucus des grandes villes de l'Union des municipalités du Québec (UMQ), les maires et mairesses en ont profité pour passer leur message.
Ils réclament une entente financière «flexible et sans contrepartie» de 2 milliards $ par an pendant cinq ans pour «protéger leur population, leurs infrastructures et leur viabilité financière à long terme».
«On souhaite que ces 2 milliards $ se retrouvent dans nos prochains budgets dans nos différentes villes», a exhorté Mme Plante. «Si le gouvernement du Québec souhaite atteindre ses cibles en matière de réduction des GES et ses objectifs environnementaux, il a besoin des municipalités.»
«Les municipalités de partout au Québec sonnent l’alarme et se montrent présentes. Le gouvernement du Québec se doit d’être là aussi», a renchéri le maire de Varennes, Martin Damphousse, président du Comité sur les changements climatiques de l'UMQ.
- Écoutez l'entrevue avec Bruno Marchand à l’émission de Yasmine Abdelfadel diffusée chaque jour en direct 14 h 15 via QUB radio :
Conséquences
Les municipalités plaident qu'elles subissent directement les conséquences des changements climatiques sur leur territoire. Ce sont elles qui doivent gérer les dégâts liés aux inondations, aux précipitations, aux chaleurs extrêmes ou aux cycles de gel-dégel plus intenses, arguent-elles.
Ces événements météo extrêmes mettent à mal les installations de traitement d'eau potable, les canalisations d'eaux usées et le réseau routier local. Et cela ne va aller qu'en s'accélérant dans l'avenir.
Développement durable
«La situation actuelle nécessite des actions importantes et nous comptons sur le prochain gouvernement pour accompagner les villes dans leurs efforts vers l’atteinte de leur objectif d’un développement durable et intelligent. Les besoins sont grandissants et sont de plus en plus placés sous la responsabilité des villes», a fait valoir le maire de Québec, Bruno Marchand, par voie de communiqué.
Les villes basent leurs demandes financières sur une étude récente de WSP et Ouranos, qui chiffre à 2 milliards $ par année les coûts des changements climatiques pour les villes.
Mardi, le premier ministre sortant, François Legault, a refusé de s’engager, rappelant que la CAQ a promis un point de pourcentage de TVQ supplémentaire et investit déjà 7 milliards $ dans son Plan pour une économie verte, qui pourra financer certains projets dans les municipalités.
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