Les gouvernements devront couper dans les dépenses pour mater l’inflation, juge la Banque du Canada

Agence QMI
Les gouvernements ont intérêt à limiter les hausses de leurs dépenses au cours de la prochaine année s’ils veulent que l’inflation et les taux d’intérêt reviennent à la normalité, a averti le gouverneur de la Banque du Canada lundi.
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Tiff Macklem a expliqué aux élus fédéraux, en commission parlementaire, que les politiques budgétaires des gouvernements influenceront le retour de la croissance de l’inflation à 2 %, le taux cible de la Banque du Canada. Pour rappel, le taux d’inflation était de 3,8 % sur un an au Canada en septembre, près du double de l’objectif.
Pressé de questions par les conservateurs, M. Macklem a assuré que les dépenses gouvernementales n’ont pas été problématiques jusqu’ici pour combattre l’inflation, mais qu’elles pourraient le devenir.
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«Pendant la dernière année, les dépenses des gouvernements, fédéral et provinciaux, ont crû de moins de 2 %, selon nos estimations, alors elles ne nuisent pas pour faire diminuer l’inflation. À l’avenir, notre estimation est que ces dépenses vont augmenter légèrement plus vite, et, dans ce cas, oui ça pourrait commencer à être plus difficile de diminuer l’inflation», a évalué le gouverneur.
M. Macklem a expliqué, la semaine dernière, qu’il ne s’attend plus à devoir hausser à nouveau le taux directeur de la Banque du Canada, sur lequel les banques se basent pour faire leurs prêts. La Banque l’a maintenu, pour une deuxième fois de suite, à 5 %, et compte maintenant sur le ralentissement économique provoqué par ce taux élevé pour finalement mâter l’inflation.