«Les gens jouent avec le feu»: un exorciste québécois raconte ses interventions troublantes

Un prêtre québécois, exorciste depuis plusieurs années, a raconté ses expériences parfois troublantes et constaté une hausse de la demande pour ce type d’intervention.

«Les gens jouent avec le feu. Ils jouent avec le feu pas nécessairement parce qu'ils veulent jouer avec le feu, mais ils sont désorganisés [dans] leur vie puis ils cherchent [des réponses]. [...] Mais on se fait mal», a déclaré le prêtre du ministère de l’exorcisme l’Abbé Antoine, expliquant pourquoi certains cherchent à évoquer le démon ou à se rapprocher d’écoles de sorcellerie «qui sont très populaires».

Au micro de Benoit Dutrizarc, à QUB radio et télé, diffusé simultanément sur les ondes du 99,5 FM Montréal, mardi, il a raconté que les cas de «possession du démon» demeurent rares, mais les demandes d’aide spirituelle augmentent.

Il explique qu’avant toute intervention, il agit avec «prudence et discernement», en évaluant notamment l’état psychologique de la personne afin de savoir, notamment, si elle est médicamentée.

L’Abbé Antoine, mandaté par son évêque, raconte avoir assisté à des phénomènes physiques saisissants: cris, convulsions, regards figés.

«Ce sont des expériences [que] je dis spirituelles dans le sens que l'exorciste c'est le Christ et c’est le Christ qui est le grand exorciste. Nous, on est comme des ministères de prière finalement que l'on fait auprès de personnes. [...] Quand je parle de phénomènes impressionnants, c'est: la personne se défait, par exemple, sous l'influence de la prière. On prie, puis, la personne tout à coup se met en mouvement: soit qu'elle crie, soit elle émet des sons bizarres [...], son corps va se mettre à s'agiter. Elle va émettre des sons.»

Rappelons que plus de 300 exorcistes, appuyées par le pape Léon XIV, se sont réunis récemment à Rome pour discuter de la nécessité d’une formation encadrée de l’exorcisme.

Voyez l’entrevue intégrale dans les extraits vidéo et sonore ci-haut.