Les fraudeurs s’invitent aux Capitales


Stéphane Cadorette
Autre preuve de l’immense popularité actuelle des Capitales, leurs partisans qui s’arrachent les rares billets disponibles doivent plus que jamais se méfier des fraudeurs qui flairent la bonne affaire.
Dans les dernières heures et dernières semaines, via la page Facebook appelée «Groupe de fans des Capitales», plusieurs messages évoquant des fraudes ont été rédigés par des partisans, à travers ceux qui tentent de dénicher ou de vendre des billets.
On mentionne notamment de ne pas procéder par virement Interac.
Le président des Capitales, Charles Demers, ne cache pas que le problème est bien réel, surtout depuis l’an dernier. Jusqu’ici, déjà 10 matchs ont été présentés à guichets fermés au Stade Canac et l’intérêt autour de l’équipe ne semble pas près de s’estomper.
«On a vécu le même phénomène l’année passée quand on était complet ou presque. Ce sont des matchs à haute importance pour les gens.
«Tout ce qu’on peut faire, c’est de dire à nos partisans de faire attention et de vérifier l’identité des gens. C’est le même cas dans les stades sportifs ailleurs où il y a de la revente. On essaie de contrer ça en limitant la possibilité d’acheter au maximum des billets pour 10 personnes sur notre site. On garde un œil là-dessus, mais c’est difficile à contrôler», a-t-il concédé.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Un succès fou
Les Capitales s’apprêtent à recevoir les Otters d’Evansville pour une série de trois matchs à compter de mardi soir et Demers s’attend à au moins deux salles combles.
Avant la saison, il s’était avancé à prédire entre 25 et 30 matchs à guichets fermés. Avec 24 matchs locaux à disputer, tout indique qu’il n’aura pas à remiser sa boule de cristal.
«On s’attendait à une superbe saison côté billetterie, indépendamment des résultats sportifs, mais là, nos résultats aident grandement, c’est clair», a-t-il constaté.
Le dossier percutant de 44 victoires et 16 revers des Capitales, de loin le meilleur de la Ligue Frontière, aide effectivement à maintenir une forte vague d’amour qui croît autour de l’équipe depuis quelques saisons.
Avec cette popularité vient inévitablement le pendant négatif, soit la possibilité de fraude.
«Avec la montée en flèche des sites comme Marketplace, c’est devenu une mine d’or pour les fraudeurs et c’est difficile d’y échapper», a rappelé Demers, en incitant les mordus de baseball à la prudence.
«Il y a de plus en plus de demande et moins d’offre, donc c’est inévitable et ça risque d’arriver de plus en plus. Notre rôle comme organisation, c’est d’éduquer nos partisans tout en trouvant des systèmes pour se protéger de ça. On est capable de retracer les achats, donc on invite les gens à nous faire savoir quand quelque chose survient afin qu’on essaie de faire un suivi», a-t-il insisté.