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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Des clients frustrés de leur expérience de gestion avec Posh Properties

Un client eu de la difficulté à payer son hypothèque tant les frais étaient élevés

Capture d'écran de la page Vimeo de Posh Properties
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Dominique Cambron-Goulet et Louis-Philippe Bourdeau

2025-02-01T00:00:00Z
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Des propriétaires ayant fait affaire avec Posh Properties, l’entreprise de location de type Airbnb de Michael Roman, ont dû assumer des rénovations coûteuses et des frais de gestion qu’ils jugent prohibitifs.

Vendredi, notre Bureau d’enquête rapportait l’histoire de cet homme d’affaires au passé criminel qui s’est construit un empire d’hébergement touristique de type Airbnb.

En plus de ses propres immeubles, M. Roman offre des services de gestion à des personnes qui souhaitent louer leur propriété à court terme sur son site Posh Properties.

«Il avançait [...] que les frais associés à sa gestion étaient de 20% pour lui et 80% de revenus pour nous», relate Chantal Arsenault, copropriétaire d’un condo à Saint-Sauveur avec son fils.

Mais c’est plutôt l’inverse qui s’est produit.

Au mois de février 2024, le condo de Mme Arsenault est loué pour 22 nuitées. Sur des revenus de 5780$, elle ne conservera que 1766$ après avoir payé tous les frais de Posh Properties.

Elle se fait notamment facturer des frais de literie, alors qu’elle en avait fourni elle-même, cite-t-elle.

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Elle est loin d’être seule à avoir dû assumer des frais importants pour afficher sur Posh Properties.

«Il y avait 20% de frais de gestion. Mais il ajoutait les frais d’entretien, de ménage, de lavage, de réparation... Après, il ne restait plus grand-chose. On a dû aller sur notre marge de crédit pour payer notre hypothèque», explique une personne ayant confié les locations d’une résidence et qui a requis l’anonymat.

Des rénovations

Posh Properties a aussi offert des services de gestion de rénovations, ce dont font état des courriels et factures que nous avons obtenus, sans toutefois posséder de licence de la Régie du bâtiment du Québec.

Encore une fois, les frais sont au rendez-vous.

«On avait une balance de travaux sur notre facture, mais on n’avait aucun détail sur ce que c’étaient ces choses. On ne pouvait que se l’imaginer», illustre Chantal Arsenault.

Après cinq mois de gestion où les frais s’accumulent, son fils et elle avisent Michael Roman qu’ils souhaitent mettre fin à leur contrat et lui envoient un préavis de 30 jours.

Plainte à la police

Trois semaines plus tard, une voisine l’a appelée afin de lui dire que des lumières étaient allumées dans son condo de Saint-Sauveur.

«Là, il n’y avait plus de serrure électronique, la porte était débarrée, toutes les fournitures avaient été enlevées», relate-t-elle.

Dans des échanges de courriels, Michael Roman a plaidé l’erreur d’un employé qui aurait pris par erreur des serviettes, de la literie, une batterie de cuisine entre autres.

Mme Arsenault n’a à ce jour pas pu les récupérer et a déposé une plainte pour vol à la Sûreté du Québec, en juin dernier. Aucune accusation n’a été portée dans cette affaire.

«La cerise sur le sundae, c’est la serrure électronique. Il nous a chargé [479$] pour l’acheter. Il nous a chargé pour l’installer. Il nous a chargé pour la désinstaller et il l’a gardée», lâche-t-elle.

Interrogé sur les frais de son entreprise, Michael Roman a affirmé qu’il s’agissait d’«allégations de mauvaise gestion infondées».

«Nos clients bénéficient des économies d'échelle, des paiements avancés et des améliorations que nous facilitons», a-t-il écrit dans un courriel.

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous connaissez Michael Roman? Vous avez des informations?

Contactez-nous à dominique.c-goulet@quebecormedia.com et louis-philippe.bourdeau@tva.ca.

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