Les feux de forêt perturbent la rentrée scolaire à la Baie-James
Plusieurs enseignants n'ont pu se rendre dans leur école pour la rentrée en raison des flammes


Daphnée Dion-Viens
Les feux de forêt perturbent la rentrée scolaire amorcée lundi dans des communautés cries situées sur le territoire de la Baie-James. Plusieurs enseignants n’ont pu se rendre dans leur école puisque la route est menacée par les flammes. Des établissements ont aussi dû fermer en raison de la mauvaise qualité de l’air.
Quatre communautés sont touchées, en particulier celle de Wemindji, où deux feux hors de contrôle font rage, dont un à quelques dizaines de kilomètres du village.
«Les conditions à la Baie-James présentement sont tout autres que celles que l’on connaît ici avec nos pluies diluviennes. C’est un secteur qui est très sec en ce moment, il y a très peu de précipitations donc les incendies continuent d’être actifs dans ce secteur», explique Mélanie Morin, porte-parole de la SOPFEU.
Le feu #602, qui a été déclaré au début juillet, menace la route d’accès pour se rendre au village. L’incendie l’a traversée en début de semaine.
Le chemin est présentement ouvert pour les résidents et les services essentiels, mais des fermetures périodiques sont décrétées, selon la menace que représente les flammes, indique Mme Morin.
Près de 50% des enseignants absents
Dans les deux écoles de Wemindji, près d’une vingtaine d'enseignants provenant de l’extérieur de la communauté sont absents depuis le retour en classe lundi, ce qui représente près de 50% du personnel enseignant.
Ils sont coincés à Val D’Or ou à Amos depuis le début de la semaine, dans l’attente de conditions plus favorables pour prendre la route, indique Tarek Khazen, vice-président de l’Association des employés du Nord québécois (ANEQ).
«La route est très dangereuse, elle risque de fermer à tout moment. Il y en a d’autres qui ont réussi à se rendre, mais c’était dans des conditions affreuses», raconte-t-il.
La commission scolaire crie exige que les enseignants soient en poste comme prévu, mais aucune mesure n’est prise pour assurer leur déplacement de façon sécuritaire, déplore M. Khazen. «On ne sait plus quoi faire», laisse-t-il tomber.
Il n’a pas été possible vendredi de joindre la Commission scolaire crie ou les directions des écoles concernées pour obtenir une réaction à ce sujet.
Mauvaise qualité de l’air
En plus des enseignants qui manquent à l’appel, des écoles de quelques communautés ont aussi dû fermer sporadiquement depuis le début de la semaine en raison de la mauvaise qualité de l’air, ajoute M. Khazen.
Mardi, les panaches de fumée étaient si denses que les avions-citernes de la SOPFEU ont été cloués au sol.
Dans le secteur de la Baie-James, environ 200 pompiers sont à pied d’œuvre présentement pour combattre les flammes.