Les femmes ont tout ce qu’il faut pour concourir en F1, mais...


Alice Fournier
Non seulement les femmes devraient pouvoir compétitionner en Formule 1, mais elles pourraient battre les hommes.
C’est du moins ce que pense la pilote canadienne Nicole Havrda. Elle participera ce week-end, au circuit Gilles-Villeneuve de l’île Notre-Dame, à une course de l'Academy F1, un circuit pour les femmes qui utilisent des monoplaces de F4.
«On est vraiment stratégique et on fait une suranalyse de tout», affirme-t-elle en entrevue à 24 heures.
Pour elle, la création de l’Academy F1 est un gros pas dans la bonne direction.
«Il y a de plus en plus de femmes qui pilotent, mais il y en a aussi hors des pistes. Le monde de la course automobile est rempli de femmes au travail exceptionnel», remarque-t-elle.
«Il ne faut pas avoir peur de dire que c’est notre place», insiste pour sa part la Québécoise Marie-Soleil Labelle, qui rêve d’un jour piloter sur le circuit Academy F1.
Celle qui se fait appeler Sunny recevra samedi la médaille Charles III pour souligner son implication dans le monde des courses automobiles au Canada.

Freinées... malgré elles!
Sur papier, rien n’interdit aux femmes de participer à une course de F1 avec les hommes, souligne le journaliste du Journal François-David Rouleau.
«Elles carburent à la même passion, elles ont les mêmes objectifs de gagner d’aller le plus loin possible», explique-t-il.
Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de freins à la présence des femmes en F1.
D’abord, les voitures de F1 sont beaucoup plus lourdes qu’en préciser les autres circuits, ce qui peut compliquer la tâche des pilotes femmes.
«J’ai conduit une voiture de F3 et c’était déjà difficile», confie Marie-Soleil Labelle.
Il y a un autre obstacle important: l’argent!
«Il faut payer pour courir. La F3, ça va jusqu’à un million de dollars, la F2 de deux à deux millions et demi...», regrette la jeune Québécoise de 21 ans.