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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Les femmes autochtones six fois plus susceptibles d’être tuées

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Agence QMI

2023-10-05T03:05:42Z
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Les filles et les femmes autochtones sont six fois plus à risque d’être tuées que les filles et les femmes non autochtones, démontre une étude de Statistique Canada dévoilée mercredi.

Entre 2009 et 2021, 490 filles et femmes autochtones ont été tuées au Canada, ce qui représente un taux de 4,27 meurtres pour 100 000 habitants. En comparaison, l’organisation a recensé 0,73 meurtre par 100 000 habitants pour les femmes non autochtones, un taux six fois moins élevé.

«À l'instar des femmes et des filles en général, la plupart des femmes et des filles autochtones victimes d'homicide ont été tuées par une personne qu'elles connaissaient (81 %). Dans la majorité des cas, l'auteur présumé était également autochtone (86 %), a détaillé Statistique Canada.

Des meurtres jugés moins gravement?

Statistique Canada a aussi remarqué que les accusations déposées contre les suspects sont généralement moins graves lors des meurtres de femmes autochtones. Ainsi, seuls 27 % des suspects de meurtre se sont retrouvés avec une accusation de meurtre au premier degré, contre 54 % des suspects de meurtre impliqué une femme non autochtone.

Les dossiers impliquant des femmes autochtones assassinées débouchent majoritairement sur des accusations de meurtre au second degré, dans 60 % des cas, constate-t-on dans l’étude.

Cette distinction peut influencer grandement le temps que passera un meurtrier derrière les barreaux. Une personne trouvée coupable de meurtre prémédité sera éligible à une libération conditionnelle après 25 ans de détention, contre 10 ans pour un meurtre non prémédité.

«Aussi bien à l'étape de l'intervention policière qu'à celle des procédures judiciaires, les homicides de femmes et de filles autochtones ont plus souvent donné lieu à des accusations moins graves, comme l'homicide involontaire coupable», peut-on lire dans l’étude.

Par ailleurs, l’analyse des données révèle que le taux de résolution des meurtres est sensiblement le même pour les femmes autochtones (87 %) et non autochtones (90 %).

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