Les faits sur Alexis Lafrenière


Marc de Foy
Quand une équipe dégringole du 1er au 22e rang au classement général, on cherche des coupables. Des changements sont prévisibles. Les Rangers de New York, ladite formation dont il est question, ont déjà pris une décision significative en relevant Peter Laviolette de ses fonctions d’entraîneur-chef.
Lorsque Mike Sullivan est devenu libre, la semaine dernière, les Rangers n’ont fait ni une ni deux en embauchant l’homme qui dirigeait les Penguins de Pittsburgh depuis 10 ans. Mais dans un marché comme celui de New York, il n’y a jamais assez de roulement.
Il faut que ça bouge!
Ainsi, certains médias semblent tenir Alexis Lafrenière responsable de la débandade des Rangers cette année. S’il faut en croire une rumeur, Lafrenière serait sur le marché des échanges.
Bon départ
L’ancien joueur de l’Océanic de Rimouski a commencé la saison du bon pied en récoltant sept points lors des sept premiers matchs des siens. Son équipe fonctionnait alors au même rythme que l’an dernier, en saison régulière. Après sept rencontres, elle présentait une fiche de 5-1-1.
À son 20e match, la formation new-yorkaise annonçait en grande pompe avoir accordé une prolongation de contrat de sept ans à Lafrenière, le tout d’une valeur globale de 52,95 M$, pour un salaire annuel moyen de 7,45 M$.
Malgré une troisième défaite consécutive, ce jour-là, les Rangers montraient un dossier respectable de 12-7-1 après 20 matchs.
Rien ne laissait présager la chute aux enfers qui a suivi.
Le directeur général, Chris Drury, a perdu les pédales et s’en est pris particulièrement à ses vétérans. Il a échangé son capitaine, Jacob Trouba, aux Ducks d’Anaheim et a déclaré publiquement que Chris Kreider était disponible.
Ce n’est pas facile pour personne dans le vestiaire de naviguer dans des eaux agitées.
Très peu utilisé en attaque massive
Lafrenière continuait d’être utilisé à l’aile droite au sein du premier trio, flanqué de Vincent Trocheck au centre et d’Artemi Panarin sur le flanc gauche. Mais, curieusement, il ne faisait pas partie de la première unité de l’attaque massive. Employé au sein de la deuxième vague, il n’a obtenu que quatre points en supériorité numérique.
D’autre part, Lafrenière a terminé la saison dans le deuxième trio aux côtés de J.T. Miller au centre et Brennan Ohtmann à l’aile gauche. Gabriel Perreault le remplaçait aux côtés de Trocheck et Panarin.
Ses 41 points à forces égales lui ont conféré le deuxième rang à ce chapitre chez les Rangers, derrière Panarin (63), mais devant le défenseur Adam Fox ainsi que Trocheck, tous deux à 40 points.
Lafrenière a cependant conservé un différentiel de -13, le deuxième pire chez les Rangers, derrière le vétéran joueur de centre Mika Zibanejad, qui a fermé les livres avec une fiche défensive de -22.
Le temps de lui faire confiance
Selon les informations que j’ai recueillies dans l’entourage de l’équipe, les rumeurs d’échange concernant Lafrenière ne refléteraient aucunement la réalité.
À 23 ans, il est encore vu par les Rangers comme un joueur autour duquel ils veulent bâtir. Il vient cinquième parmi les plus jeunes joueurs de la formation actuelle et la relève est moyenne au mieux.
La logique voudrait que les Rangers l’utilisent dans des conditions qui lui permettraient de s’épanouir la saison prochaine. Sa production de 57 points il y a deux ans n’était pas le fruit du hasard.