Les excuses réclamées par des manifestants du printemps érable suscitent l’incrédulité

Agence QMI
Les excuses qu’ont réclamé les manifestants ayant pris part aux manifestations du printemps érable en 2012 à Montréal, dans la foulée d’un dédommagement de 6 millions $, ont laissé pantois les animateurs de QUB radio.
«Est-ce qu’il y a des manifestants qui vont s’excuser aux commerçants qui ont eu des vitrines fracassées soir après soir», s’est demandé en ondes le journaliste de l’Agence QMI Maxime Deland, qui a couvert sur le terrain un nombre incalculable de manifestations.
En 2012, plus de 500 manifestations ont été organisées dans la métropole par des opposants à la hausse des frais de scolarité, incluant au moins une manifestation chaque soir pendant cinq mois.
M. Deland reconnaît qu’il a assisté à des débordements policiers au cours de ces manifestations, mais estime que les forces de l’ordre ne sont pas les seules à avoir dépassé les bornes.
«Le nombre de choses que j’ai vu chez les manifestants, des boules de billard, des "slingshots". J’ai vu, un moment donné, un policier à moto qui a reçu une "pole" à rideaux qui avait été limée au bout. Le gars s’en était servi comme javelot», s’est remémoré le journaliste en revenant sur les événements de 2012 au micro de Benoit Dutrizac.
Aussi présent en studio, le chroniqueur Richard Martineau – pris à parti par les manifestants après avoir déploré avoir vu que des étudiants buvaient de la sangria sur une terrasse en mars – doute aussi que la Ville doive présenter des excuses haut et fort, comme l’ont réclamé des participants au recours collectif en conférence de presse mardi.
«Je rappelle qu’ils ont manifesté autour de ma maison, chez moi. Ils ont voulu rentrer dans ma maison. Ils étaient toute une gang. J’avais peur qu’ils lancent des roches. Mon fils pleurait à l’époque. Ils étaient menaçants, ils étaient épeurants», a clamé M. Martineau.