«Les étudiants sont très inquiets»: 1000 futurs médecins risquent de ne pas être diplômés

Rita St-Michel
À la veille du 20 octobre, date butoir fixée par les doyens des facultés de médecine, les négociations entre Québec et les médecins demeurent au point mort, plongeant des centaines d’étudiants en médecine dans l’incertitude.
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«Les étudiants sont très inquiets, un peu désespérés en ce moment», a déclaré dimanche à TVA Nouvelles Nicolas Dostie, président de l’Association des étudiantes et étudiants en médecine de l’Université de Montréal (AEEMUM).
«Après trois semaines de médiation qui ont échu, on a l’impression d’être revenus à la case départ», a-t-il déploré.
Selon l’étudiant en troisième année de médecine, près de 1000 externes pourraient ne pas obtenir leur diplôme à temps, ce qui aurait un effet direct sur le réseau de la santé.
«C’est une énorme source d’anxiété pour nos étudiants, mais pour la population québécoise, c’est un impact direct également parce que c’est 1000 [futurs] médecins qui ne pourraient pas rentrer à l’hôpital pour soigner des patients à partir de juillet prochain. Donc, c’est très grave», a-t-il averti.
Alors qu’une pétition de plus de 900 signatures circule pour défendre le président du Collège des médecins, le président de l’AEEMUM invite plutôt le gouvernement à reconsidérer l’arbitrage.

«L’arbitrage serait une décision objective et nous permettrait, en tant qu’étudiants, de retourner à l’école.»
M. Dostie regrette également le manque de consultation des acteurs de terrain dans la réforme voulue par Québec, ainsi que l’absence de ressources pour atteindre les cibles fixées. Il affirme que le gouvernement «impose des objectifs aux médecins sans leur donner les ressources nécessaires pour les atteindre».
Voyez l’intégralité de l’entrevue dans la vidéo ci-haut.