Les États-Unis: une destination qui sera moins prisée par les Canadiens et les Européens

La guerre commerciale et les nombreuses déclarations enflammées du président Donald Trump font déjà mal au tourisme aux États-Unis.

C’est particulièrement vrai dans le cas des voyageurs canadiens qui représentent annuellement 25% des voyageurs internationaux au sud de la frontière. Cette donnée est en train de basculer en 2025.

En avril, le trafic aérien Canada–États-Unis a chuté de 20% alors que les traversées terrestres ont diminué de 35%. Les vols ont chuté de 22% par rapport à l’an dernier, selon des données collectées par Cirium pour le Wall Street Journal.

Pour Los Angeles et Miami, des destinations chouchous des Canadiens, on parle d’une baisse de 33%.

Afin de contrer les effets néfastes de la guerre commerciale, plusieurs États tentent de faire bonne figure auprès des touristes canadiens. Ils installent des affiches de bienvenue pour les Canadiens ou pour déclarer leur amour au Canada. Certains restaurants pensent afficher des drapeaux canadiens pour que les habitants du Canada se sentent bien accueillis.

C’est assez spécial quand on sait que les Américains sont très patriotiques et fiers de leur pays.

Plusieurs entreprises de la région de Plattsburgh vont d’ailleurs proposer des offres spéciales pour les Canadiens, allant de l’hébergement à la location de vélos.

Même les Européens boudent

Les aéroports américains ont accueilli 1,9 million d’étrangers dans le dernier mois, soit 6% de moins qu’à la même période l’an dernier, selon des données de l’agence américaine des douanes et de la protection des frontières.

Les réservations des compagnies aériennes pour la prochaine saison estivale vont dans la même direction. Celles pour les vols en provenance de l’Europe ont chuté de 12% jusqu’au mois d’août. Les villes comme San Francisco, Washington et Los Angeles ont des statistiques encore plus inquiétantes.

Tourism Economics, qui prévoyait une hausse de 16% des dépenses de visiteurs de l’international en 2025, a dû ajuster son tir. Il prévoit maintenant une baisse de 8,5 milliards de dollars, un recul de 5%.

L’industrie du voyage et du tourisme représente 3% du produit intérieur brut total des États-Unis.