Les supermarchés mettent en valeur les produits québécois et canadiens
Axel Tardieu
En réaction à la guerre commerciale avec les États-Unis, des supermarchés répondent aux souhaits des consommateurs qui veulent éviter d’acheter des produits américains en mettant plus que jamais de l’avant les aliments québécois et canadiens sur leurs tablettes et en ligne.
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Dorénavant, quand vous entrez dans votre épicerie, vous remarquerez l’apparition de nouvelles étiquettes.
Au Super C du boulevard Pie-IX, à Montréal, des feuilles d’érable et des fleurs de lys ont fait leur apparition la semaine dernière à côté des prix pour indiquer la provenance de plusieurs produits.
IGA est en train de lancer une campagne d’affichage similaire appelée «On a le local à cœur» avec des cœurs bleus et rouges. Des décisions qui plaisent aux consommateurs.

Tout sauf américain
«C’est mieux de même. Au moins, le monde sait que c’est un produit du Québec ou du Canada», note Sylvie Desbiens, une habituée de Super C qui regarde chaque étiquette avant d’acheter.

Danielle Malenfant, une autre cliente, a remis en place certains articles lorsqu’elle a réalisé qu’ils venaient des États-Unis. «Au lieu de sortir avec trois sacs, on est sorti avec un seul», explique-t-elle.
8400 produits
Depuis deux semaines, Metro met aussi en place un meilleur affichage pour guider le consommateur sur plus de 8400 produits québécois ou canadiens dans chaque magasin.
Maxi et Provigo ont promis d’emboîter le pas.

Certains consommateurs interrogés jeudi par 24 heuresestiment que les supermarchés manquent parfois de transparence.
«Souvent, je vais regarder sur l’emballage parce que ce n’est pas toujours indiqué sur les étagères», observe Éric Boivin qui privilégie les fruits du Mexique à ceux des États-Unis.
Plus de transparence
Dans la section des fruits et légumes, la provenance est souvent floue, peu importe l’enseigne.
24 heures a trouvé des tomates, des fraises et des choux-fleurs qui viennent des «États-Unis et/ou du Mexique» et des concombres dont la provenance n’est pas écrite sur la pancarte, alors qu’ils viennent du Québec, selon le petit logo sur l’emballage.

Dans cette guerre tarifaire contre notre voisin américain, tous les supermarchés gagneront en transparence pour attirer les clients, croit Maurice Doyon, professeur d’économie agroalimentaire à l’Université Laval.
«C’est une demande des consommateurs. Si [une épicerie] le fait et en tire un avantage compétitif, et ça va être le cas à mon avis, clairement les autres vont suivre très rapidement», analyse-t-il.
Pour en savoir plus sur la provenance de vos produits, l’application Is This Canadian et le site 25 Pourcent vous permettent de scanner un article pour connaître l’origine de vos achats.