Les employés du IKEA de Montréal en grève
Yannick Beaudoin et Dominique Plante
Frustrés face aux offres patronales jugées insuffisantes, les 450 employés du magasin IKEA de Montréal ont déclenché une grève à minuit, samedi.
Samedi, ils ont fait du piquetage devant le commerce qui demeure cependant ouvert au public, puisque des cadres de l’entreprise remplacent les travailleurs en grève, a indiqué la CSN à l’Agence QMI.
L’ensemble des travailleurs et travailleuses du commerce situé sur le boulevard Cavendish, près de l’autoroute 40, ont décidé de débrayer pour «faire comprendre leur détermination» à leur employeur.
«On va aller chercher nos mérites!» a lancé un syndiqué devant la succursale.
Les grévistes jugent l’offre d’augmentation de salaire de 5% sur quatre ans inacceptable.
«Les conditions de vie, le loyer qui augmente... ils doivent juste nous donner de meilleures conditions», a déclaré une employée.
Notons que l’entreprise a gagné tout près de 3000 milliards de dollars en ventes totales lors du dernier exercice financier au Canada.
«Les finances d’IKEA vont bien. La compagnie fait des centaines de millions de dollars en chiffre d’affaires par année, en grande partie grâce à notre travail, et elle n’est pas capable de nous offrir une protection contre l’inflation afin de maintenir notre pouvoir d’achat», a soutenu la vice-présidente du Syndicat d’IKEA de Montréal-CSN, Nicole Aguilera.
Les travailleurs et leur syndicat réclament un rattrapage équivalent à d’autres «magasins comparables».
«Les membres du syndicat gagnent moins que les autres travailleuses et travailleurs de lieux de travail semblables. Alors que la partie patronale ne leur offre même pas un salaire indexé à l’inflation», a affirmé la CSN.
Les employés d’IKEA sont sans contrat de travail depuis janvier dernier. Une dizaine de rencontres a eu lieu depuis février dernier, avec quelques progrès, mais sans résultat concluant pour les deux parties.
IKEA Canada a refusé la demande d’entrevue du TVA Nouvelles, mais a tenu à préciser, dans une déclaration envoyée par courriel, que l’entreprise était «déterminée à collaborer avec toutes les parties concernées pour parvenir à un accord dès que possible».
Le syndicat mentionne ne pas avoir eu de récentes nouvelles de l’employeur, mais une séance de négociation est prévue le 5 mai.