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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Les employés de Safran déclenchent la grève à Mirabel

Ils réclament un rattrapage salarial de 12% dès la première année

Courtoisie. Tirée du site web de l'entreprise.
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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2024-05-22T10:30:00Z
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Tôt ce matin, les employés de la multinationale française Safran, à Mirabel, ont mis fin à leurs activités et déclenché une grève pour protester contre la lenteur des négociations entourant le renouvellement de leur convention collective, échue depuis janvier.

Après 22 jours de pourparlers, leur syndicat estime que peu de gains ont été enregistrés et que la direction ne prend pas leurs revendications avec le sérieux qu’elles méritent.

«Nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation. L’employeur ne semble pas le comprendre et il nous offre moins sur trois ans que ce que nous demandons pour la seule première année de rattrapage », déplore Michael Durand, le président du syndicat des travailleurs de Safran, associés à la CSN.

Six ans à rattrapper

Le 26 avril, les membres du syndicat avaient voté à 99,1 % en faveur d’une grève de 24 heures à exercer au moment jugé opportun. C’est ce droit de grève que les travailleurs ont choisi d’exercer aujourd’hui.

Au terme d’une convention collective d’une durée de six ans, les employés se plaignent de retards importants à tous les niveaux. Sur le plan salarial, les syndiqués demandent un rattrapage de 12% dès la première année, hausse que Safran semble hésiter à leur accorder.

Photo tirée du site internet de Safran
Photo tirée du site internet de Safran

Cette division de 250 employés se spécialise dans la conception et la fabrication de trains d’atterrissage pour l’industrie aérienne. Elle fournit aux avionneurs des composantes majeures qu’on retrouve sur de nombreux modèles d’avions d’Airbus et de Boeing, entre autres.

De bons salaires?

« Safran devrait pouvoir maintenir le pouvoir d’achat de ses employés. C’est encore plus vrai dans le secteur aéronautique, où le gouvernement du Québec s’attend à de bons salaires, comme il l’a réaffirmé (...) lors de l’annonce de Boeing », déclare la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Le conglomérat français compte aujourd’hui 83 000 employés dans le monde. Il a avalé les activités de Messier-Bugatti-Dowty en 2016. En 2023, son chiffre d’affaires a atteint les 34 milliards (G) de dollars (23,2 G d'euros), en hausse de 21,9% par rapport à 2022.

Si tout se déroule comme prévu, les activités de l’usine et les négociations entre les parties syndicales et patronales doivent reprendre demain, le 23 mai.

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