Les élus fédéraux soutiennent l’Iranienne tuée pour «port de vêtements inappropriés»
Raphaël Pirro | Agence QMI
Les élus de la Chambre des communes ont appuyé à l’unanimité, mercredi, une motion pour afficher leur solidarité avec les femmes d’Iran et Mahsa Amini, cette jeune femme tuée parce qu’elle ne portait pas le voile islamique correctement.
Mahsa Amini, 22 ans, a été arrêtée et détenue la semaine dernière par la police des mœurs de la capitale iranienne, Téhéran, pour «port de vêtements inappropriés».

Trois jours après son arrestation, la jeune femme a succombé à ses blessures. Selon différents médias internationaux, la police locale a affirmé qu’il n’y avait pas eu de «contact physique» entre elle et la police, et qu’elle aurait plutôt souffert d’un problème cardiaque».
La nouvelle a provoqué la colère d’une partie du pays, alors que se tiennent toujours des manifestations contre le régime de la République islamique d’Iran. Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent notamment des jeunes femmes jeter leur voile au feu.
Cette colère s’est transposée aussi sur les réseaux sociaux, où des Iraniennes s’affichent sans voile pour faire connaître leur ras-le-bol.

La motion a été déposée par la porte-parole du Bloc Québécois pour la condition féminine, l'égalité des genres et les aînés, Andréanne Larouche.
Celle-ci proposait d’offrir les condoléances de la Chambre aux proches de Mahsa Amini, ainsi que sa solidarité «aux femmes d’Iran qui luttent pour leurs droits et libertés».
Aucun élu n’a haussé la voix lorsqu’est venu le temps de s’opposer au libellé de la motion.
Un code vestimentaire strict est obligatoire en Iran depuis la révolution islamique de 1979. Celui-ci oblige le port du voile, interdit les vêtements aux couleurs vives et les jupes ou pantalons qui tombent au-dessus du genou.
