Les effets inflationnistes se font sentir: baisse considérable des mises en chantier
TVA Nouvelles et Agence QMI
La région de Sherbrooke enregistre une baisse considérable du nombre de mises en chantier de 54%, la plus grande diminution au Québec.
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Contrairement aux deux dernières années, le milieu de la construction commence à ralentir. En juin 2021, 249 chantiers ont commencé leur construction, comparativement à 114 en juin 2022.
Ce ralentissement était anticipé par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Les mises en chantier s’étaient accélérées lors des deux dernières années, en raison du faible coût d’emprunt et de la forte demande d’habitations. Le rythme actuel commence à ressembler au même que connaissait la ville avant la pandémie, alors que Sherbrooke accueillait, en juin 2019, 115 mises en chantier.
«Ce qu’on observe actuellement, c’est que la rareté des matériaux et la pénurie de main-d’œuvre sont en train de ralentir les mises en chantier», a dit l’économiste de la SCHL, Nathan R. Lea.
Du côté des entreprises de construction, ce phénomène est bel et bien constaté.
«C’est assez inquiétant avec la pénurie de logements qu’on connaît présentement. [...] On constate qu’il y a une légère diminution des mises en chantier et de l’activité sur les chantiers de construction», a indiqué le directeur général des Entreprises Lachance, Patrick Lachance.
En mars dernier, le conseil de la Ville de Sherbrooke a voté un règlement afin que les promoteurs assument plus de frais, notamment lors de la création des rues dans de nouveaux projets immobiliers.
«C’est de plus en plus complexe, long et coûteux de faire de nouvelles rues. Il y a un manque de terrains qui commence à se faire sentir, ce qui fait en sorte que les constructions retardent», a fait savoir Patrick Lachance. Au Québec, la baisse, considérable, du nombre de mises en chantier est de 19%.