Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Les Ducks ont une vision du développement avec Leo Carlsson différente de celle du CH avec Juraj Slafkovsky

Partager
Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2023-11-23T14:00:00Z
Partager

ANAHEIM | «Leo Carlsson sera un joueur étoile dans la LNH. Je n’en ai aucun doute. Il ne se rase même pas encore, il reste tout jeune. Il y a des raisons qui nous poussent à prendre notre temps avec lui. J’espère pouvoir le diriger dans cette ligue pour la prochaine décennie.»

• À lire aussi: Une victoire dans l’imperfection et un gros merci à Montembeault

Celui qui parle est Greg Cronin, l’entraîneur en chef des Ducks. 

L’enjeu avec Carlsson ne réside pas au niveau de sa pilosité. À 18 ans, le Suédois a déjà quelques poils au menton et sous le nez. Mais les Ducks ne l’ont pas repêché au deuxième rang du dernier repêchage dans l’espoir de le voir devenir un prochain Brent Burns ou David Savard, deux hommes qui portent fièrement la barbe. 

À Anaheim, l’enjeu avec Carlsson réside bien plus au niveau de son développement. Le Suédois a gagné un poste avec l’équipe quatre mois après son repêchage à Nashville, mais il doit suivre un plan rigoureux, concocté par Pat Verbeek et le personnel de la médecine sportive des Ducks. 

Pour une adaptation plus douce au rythme endiablé des matchs dans la LNH, Carlsson saute parfois son tour même s’il est en santé. Avant la visite du Canadien au Honda Center, le numéro 91 avait regardé deux des quatre derniers matchs des siens de la passerelle de presse. 

Publicité

«Oui, je trouve ça parfois difficile, mais je sais que ça fait partie du plan, a reconnu Carlsson après l’entraînement matinal de mercredi, à Anaheim, en entrevue au Journal. J’aimerais aider mes coéquipiers pour tous les matchs. Mais en même temps, je dois faire confiance à l’équipe.» 

«Il y a une bonne communication avec les Ducks, a-t-il enchaîné. Je viens de vivre des mois chargés avec le Championnat du monde, le combine, le repêchage, le camp de développement et le camp des Ducks. J’ai eu moins de temps pour m’entraîner en gymnase durant l’été. C’est une grosse raison pour expliquer que je saute quelques matchs. Je profite de ce temps pour gagner en force physique. Le rythme des matchs dans la LNH est différent de celui de la Suède. J’aime toutefois jouer à une fréquence régulière, ça te garde encore plus dans le rythme.»

Déjà un tour du chapeau

Carlsson, un centre de 6 pi 3 po et 194 lb, suit déjà bien le rythme au niveau de la LNH. En 13 matchs, il a marqué six buts et ajouté trois passes pour neuf points. 

Jean-François Chaumont - Journal de Montréal
Jean-François Chaumont - Journal de Montréal

Il a touché la cible à son tout premier match le 19 octobre contre les Stars de Dallas et il a réalisé un tour du chapeau à son neuvième match dans un revers de 6 à 3 contre les Flyers le 10 novembre. 

«Je suis heureux de mon jeu, a mentionné le numéro 91. J’ai mes chances, je récolte des points, mais je dois encore m’améliorer. Au départ, je trouvais ça difficile au cercle des mises en jeu.»

Publicité

À un taux de réussite de 23,5%, le mot difficile n’est pas assez fort pour illustrer ses problèmes au cercle des mises en jeu. Mais ça reste typique d’un centre de 18 ans dans la LNH.   

Assez bon pour jouer

À l’image de Carlsson, Mason McTavish a aussi fait ses premiers pas avec les Ducks à l’âge de 18 ans. C’était lors de la saison 2021-2022, quelques mois après être devenu le troisième choix au total à l’encan de 2021. 

McTavish n’avait toutefois pas joué toute la saison à Anaheim, retournant à Peterborough et Hamilton dans la Ligue junior de l’Ontario. Deux ans plus tard, il est le moteur offensif des Ducks. 

Quand on le questionne sur le plan établi pour Carlsson, McTavish reste un brin dubitatif. 

«Je comprends le plan, mais je peux vous dire que Leo est un très bon joueur et qu’il aide notre équipe à gagner quand il joue. J’aimerais le voir au sein de notre formation pour toutes les rencontres. Il est déjà un gros centre, il n’est pas tout petit et mince. Mais il peut profiter de plus de temps en gymnase pour travailler sur sa force physique.»

Cronin ne tire pas toutes les ficelles pour l’utilisation de Carlsson. 

«La science fait plus partie du sport maintenant, a-t-il rappelé. Nous analysons le développement d’un jeune sur la glace et en gymnase. Il y a des trucs que la science remarque que je ne peux pas voir comme coach de hockey. Je n’ai pas le choix de leur faire confiance.»

«Leo comprend la situation, a ajouté Cronin. Il ne pousse pas trop, il fait confiance au plan. Je crois qu’il s’agira d’une situation gagnante pour tout le monde dans le futur, pour Leo et pour les Ducks.» 

À Montréal, le Canadien n’a jamais opté pour cette approche avec Juraj Slafkovsky. 

«À ma dernière année en Finlande, j’ai joué 94 matchs en comptant les rencontres sur la scène internationale, a dit Slafkovsky. J’avais beaucoup de rencontres dans le corps. Leo s’adaptera au rythme des matchs dans la LNH. Mais j’imagine que les Ducks veulent lui donner plus de temps pour s’entraîner en gymnase.» 

Publicité
Publicité