Guerre en Ukraine: les dons de nourriture et de matériel médical s’organisent à Montréal
La communauté ukrainienne d’ici vient en aide aux soldats et aux réfugiés

Camille Payant et Héloïse Archambault
Des collectes de matériel médical et de nourriture s’organisent dans la région de Montréal pour fournir une aide d’urgence aux Ukrainiens.
• À lire aussi: Un million de réfugiés ont fui l’Ukraine en une semaine
• À lire aussi: Guerre en Ukraine: Zelensky demande plus de mesures contre la Russie à Trudeau
• À lire aussi: La ville de Kherson sous l'emprise de l'armée russe
« Les gens sont très généreux et gentils, ils sont de notre côté, constate Olga Logvinenko, une des organisatrices de la collecte de l’Église ukrainienne, à Montréal. On est très touchés, très reconnaissants des dons. Nous, on veut la paix, pas la guerre. »
Depuis mercredi, les citoyens sont invités à venir porter des dons à différents endroits à Montréal. Médicaments, matériel chirurgical, vêtements chauds, nourriture : les organisateurs récoltent tout ce qui peut servir à améliorer la vie des réfugiés et à soigner des blessés.
« Ils manquent de tout »
« On a besoin de matériel pour nettoyer les plaies et des vêtements chauds pour les soldats, précise Mme Logvinenko, une infirmière qui s’occupe de récolter les dons sur la Rive-Sud. La situation économique est très difficile, ils manquent de tout. »
À l’Église ukrainienne, à Montréal, les dons sont amassés depuis mercredi, et jusqu’à vendredi, après quoi ils seront envoyés vers l’Europe.
Lors du passage du Journal, quelques dizaines de boîtes remplies de préparation pour nourrisson, couches et nourriture sèche tapissaient le sol d’une salle du presbytère de l’Église.
« Les enfants en Ukraine n’ont rien à manger. On ramasse donc des trucs à manger pour les bébés », affirme, émotive, Emily Pivtorak, la femme du prêtre.
En quelques heures, une dizaine de personnes, tant des Ukrainiens que des Russes ou des Québécois, étaient venues porter des denrées.
« Il y a un grand soutien pour l’Ukraine partout dans le monde. Est-ce suffisant ? Je ne sais pas », se demande toutefois Luba Demko, présente pour traduire les pensées des visiteurs aux responsables de l’Église.
Du côté du marché Décarie, à Montréal, une autre collecte s’organise jusqu’au 7 mars prochain.
« Les gens nous appellent sans cesse, ils veulent aider, et veulent savoir ce qu’il est préférable d’acheter, évoque Lilia Bahrat, une des organisatrices de la collecte et dont le conjoint est originaire d’Ukraine. Je ne suis pas surprise, il y a beaucoup de gens avec un grand cœur. »
Lundi prochain, les dons seront acheminés vers Toronto, et ensuite en direction de l’Ukraine. Selon Mme Logvinenko, les collectes se poursuivront chaque semaine, tant que ce sera nécessaire.
« On veut tout faire ce qu’on peut pour aider, on se sent loin », avoue-t-elle.
Pour déposer un don
Église ukrainienne
2388 rue D’Iberville, Montréal
- Jeudi 3 mars de 9 h à 14 h
Marché Décarie
3824 boulevard Décarie
- Jusqu’au 7 mars, de 8 h à 21 h (fin de semaine de 9 h à 19 h)