Les discussions sur le nucléaire iranien vont «bien tourner», assure Trump
AFP
Le président américain, Donald Trump, a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l’Iran, tout en affirmant espérer un accord pour encadrer le programme nucléaire iranien.
• À lire aussi: Trump demande au président syrien de normaliser les liens avec Israël après la levée des sanctions sur Damas
• À lire aussi: Reçu royalement à Riyad, Trump annonce de pharaoniques investissements saoudiens
• À lire aussi: Kaboul se dit prêt à aider Washington qui veut expulser des milliers d'Afghans
À Doha pour sa première visite au Moyen-Orient depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump, a déclaré avoir évoqué la question iranienne avec le dirigeant du Qatar, qui entretient des relations avec les deux ennemis de longue date. «Sur l’Iran j’ai le sentiment que ça va bien tourner», a-t-il affirmé.
L’administration Trump a déjà tenu quatre sessions de discussions avec l’Iran sur le dossier nucléaire, dans un contexte de menaces israéliennes de frapper les installations nucléaires iraniennes.
«Je veux conclure un accord avec l’Iran. Je veux faire quelque chose, si c’est possible», a déclaré Donald Trump mardi pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.
«J’exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d’imposer à l’Iran», a poursuivi le président de la première puissance mondiale.
L’administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l’industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.
Pendant le premier mandat de Donald Trump, les États-Unis s’étaient retirés en 2018 de l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales, le rendant de facto caduc.
Washington avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.
M. Trump a affirmé que ces sanctions secondaires «sont à certains égards encore plus dévastatrices» que celles visant directement l’Iran.
Dans un discours mardi en Arabie saoudite, il a également affirmé privilégier la voie diplomatique, tout en accusant les dirigeants religieux iraniens d’être «focalisés sur le vol des richesses de leur peuple pour financer le terrorisme et l’effusion de sang à l’étranger».
Il a réitéré sa volonté de «conclure un accord avec l’Iran», mais a aussi menacé d’exercer une «pression maximale massive», y compris en réduisant à néant les exportations iraniennes de pétrole en cas d’échec des négociations.
Mercredi, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi a rejeté une «vision très trompeuse» de l’Iran, et accusé les États-Unis d’entraver le progrès du pays.
Les deux pays avaient récemment déclaré que leurs pourparlers, lancés le 12 avril, s’étaient déroulés de manière positive. Mais les discussions ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d’un éventuel accord.
L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60 %, bien au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l’accord de 2015, alors qu’un taux de 90 % est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales, qui le soupçonnent de vouloir se doter de l’arme nucléaire.
L’Iran, qui nie avoir un tel objectif, a annoncé des discussions avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne vendredi en Turquie.