Publicité
L'article provient de 24 heures

Les dirigeants européens doivent continuer de «flatter Trump dans le sens du poil» pour assurer leur sécurité

Partager

Mina Collin

2025-09-27T21:01:04Z
Partager

À la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, mardi, Donald Trump s’est notamment moqué de l’ONU et a attaqué les pays européens. D’après un analyste politique, les dirigeants européens se sont abstenus de critiquer ouvertement son discours afin de préserver la sécurité sur leur continent.

• À lire aussi: À l’ONU, la Chine met en garde contre un retour à une «mentalité de guerre froide»

• À lire aussi: Nétanyahou à l’ONU: Israël veut «finir le travail» contre le Hamas «aussi vite que possible»

• À lire aussi: À VOIR | Discours à l’ONU: des diplomates quittent en grand nombre à l’arrivée de Nétanyahou

Donald Trump a livré un discours d’une heure – bien au-delà des 15 minutes habituellement allouées aux dirigeants lors des allocutions – au cours duquel il a durement attaqué l’Europe et ses programmes d’aide aux migrants. Les dirigeants présents sont toutefois demeurés impassibles, sans répliquer aux propos du président américain.

Photo MEGA/WENN
Photo MEGA/WENN

«Les pays européens, notamment, sont encore aujourd’hui extrêmement dépendants des États-Unis pour leur sécurité. Si du jour au lendemain, Donald Trump disait par exemple, ce qu’il ne risque pas de faire, [vouloir] sortir de l’OTAN, la sécurité européenne, elle serait mise à mal», a indiqué l’analyste et doctorant en science politique à Sciences Po Paris, Georges Mercier, à LCN, samedi.

Publicité

Aucun dirigeant n’a tenté de dénoncer le discours de Donald Trump, préférant éviter de se mettre à dos le président américain.

«Tous ces leaders-là, ils doivent d’une certaine manière le flatter dans le sens du poil pour s’assurer que les États-Unis restent en Europe, continuent de protéger l’Europe», a souligné M. Mercier.

AFP
AFP

Selon l’analyste politique, les attaques de Donald Trump envers l’ONU s’expliqueraient surtout par sa difficulté à comprendre le fonctionnement de l’institution.

«Donald Trump a une approche en politique étrangère qu’on dit transactionnelle. Donc les forts font ce qu’ils peuvent, les faibles font ce qu’ils doivent. Et l’ONU, c’est une institution qui a été fondée sur des valeurs complètement différentes. À l’ONU, on a le multilatéralisme: la coopération plutôt que la coercition, l’entraide plutôt que la force», a-t-il expliqué.

Georges Mercier mentionne également que Trump ne se gêne pas pour donner des leçons aux pays européens, parce que «c’est exactement ce qu’il a fait dans son discours à l’ONU».

«Parce que, si par le passé, les présidents américains défendaient la démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit, ils voulaient les diffuser à l’international, Trump veut aussi diffuser des idées, la résistance à l’immigration massive, certaines valeurs conservatrices», a-t-il ajouté.

Pour voir l’entrevue intégrale, cliquez sur la vidéo ci-dessus.

Publicité
Publicité