Les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie signent une déclaration sur Gaza: suivez les derniers développements
AFP
Le mouvement palestinien Hamas a libéré lundi les derniers otages israéliens encore en vie retenus dans la bande de Gaza, en échange de prisonniers palestiniens, avant un sommet international en Égypte consacré au territoire palestinien, au quatrième jour de cessez-le-feu.
• À lire aussi: Le Hamas libère les derniers otages vivants retenus à Gaza
• À lire aussi: Fin de la guerre à Gaza: «De l’hyperbole trumpienne», estime Stéphan Bureau
• À lire aussi: Nimâ Machouf accueillie en grande pompe à Montréal après son arrestation par Israël
Voici les derniers développements.
Déclaration sur Gaza
Les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie ont signé une déclaration sur Gaza lundi au cours d’une brève cérémonie organisée à Charm el-Cheikh après l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

«Le document va détailler les règles et les dispositions et bien d’autres choses», a déclaré Trump en répétant par deux fois que «cela allait tenir», mais sans autre précision sur le texte signé lors d’un bref sommet international sur Gaza.

Discours de Donald Trump
Le président américain, Donald Trump, a remercié les médiateurs du monde arabe et musulman lundi pour leur aide dans la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages par le Hamas, saluant un «triomphe incroyable pour Israël et le monde».
«Laissez-moi exprimer ma profonde reconnaissance pour tous ceux des pays du monde arabe et musulman qui se sont associés pour presser le Hamas de libérer les otages et les renvoyer chez eux», a déclaré le président Trump au Parlement israélien. «Nous avons reçu beaucoup d’aide, de l’aide de beaucoup de gens auxquels vous ne penseriez pas et je tiens à les remercier chaleureusement pour ça. C’est un triomphe incroyable pour Israël et le monde d’avoir toutes ces nations travaillant ensemble comme partenaires de la paix».
Le président américain, Donald Trump, a estimé que la journée de lundi marquait la fin d’«un long et douloureux cauchemar» pour les Israéliens, mais aussi pour les Palestiniens.
«Depuis le 7 octobre jusqu’à cette semaine, Israël a été un pays en guerre», a-t-il lancé devant le Parlement israélien, avant d’ajouter que ce fut «une période très dure. Des années pendant lesquelles pour tant de familles dans ce pays, il n’y a pas eu un seul jour de paix véritable».
«Mais maintenant finalement, le long et douloureux cauchemar est fini, pas seulement pour les Israéliens, mais aussi pour les Palestiniens, et pour beaucoup d’autres.»
Le président américain a également appelé les Palestiniens à «se détourner pour toujours de la voie du terrorisme». Il a par ailleurs déclaré que ce serait «formidable» de faire la paix avec l’Iran.
Expulsions
Le discours du président américain devant les députés israéliens à Jérusalem a été brièvement interrompu par l’expulsion de l’un d’entre eux.
«Eh bien, c’était efficace», a déclaré Donald Trump après l’expulsion rapide du perturbateur, Ofer Cassif, député du parti communiste Hadash, par le service d’ordre de la Knesset.
Il aurait brandi une pancarte sur laquelle était écrit «Reconnaissez la Palestine», selon un porte-parole de la Knesset.
Alors que les deux hommes étaient escortés hors de la salle, d’autres membres de la Knesset se sont levés et ont scandé à plusieurs reprises: «Trump! Trump!»
Échange d’otages contre des prisonniers
En vertu de l’accord annoncé la semaine dernière par le président américain, Donald Trump, les 20 derniers otages israéliens vivants qui étaient retenus à Gaza ont été libérés et ont regagné Israël.
Les dépouilles de 28 captifs doivent encore être remises à Israël, mais seules quatre le seront lundi, selon le Forum des familles d’otages.

L’annonce des libérations a provoqué des scènes de liesse sur la place des Otages à Tel-Aviv, où des milliers de personnes ont exulté.
En contrepartie, Israël devait libérer 250 Palestiniens détenus pour des «raisons de sécurité», dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et 1700 Palestiniens arrêtés à Gaza depuis le début de la guerre.
Plusieurs bus transportant les prisonniers libérés sont arrivés à Ramallah, en Cisjordanie occupée, accueillis par une foule en liesse.

Selon un journaliste de l’AFP, plusieurs bus ont quitté la prison israélienne d’Ofer en Cisjordanie occupée, l’une des deux prisons où l’administration pénitentiaire israélienne avait regroupé les détenus devant être libérés.
Le Hamas continue d’exiger la libération de chefs palestiniens détenus par Israël dans le cadre de l’échange, selon deux sources proches de négociations et du Hamas.

La principale organisation israélienne militant pour la libération des otages retenus à Gaza a dit avoir appris que le Hamas ne remettrait que quatre corps d’otages décédés, dénonçant une «violation de l’accord» de cessez-le-feu.
«Les familles des otages ont été choquées et consternées d’apprendre que seuls quatre corps d’otages décédés sur les 28 détenus par le Hamas seront rendus aujourd’hui», a déclaré le Forum des familles des otages dans un communiqué.
«Cela représente une violation flagrante de l’accord par le Hamas. Nous attendons du gouvernement israélien et des médiateurs qu’ils prennent immédiatement des mesures pour rectifier cette grave injustice», ajoute le texte.
Trump en Israël
Donald Trump est arrivé lundi matin en Israël, où il a été accueilli au Parlement par une longue ovation des députés israéliens.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, l’a qualifié de «meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche».
Sommet sur Gaza
Aux côtés du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, le président américain coprésidera à Charm el-Cheikh un sommet sur Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le Hamas et l’Iran ont annoncé qu’ils ne participeraient pas à la réunion. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, non plus.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, lui, sera présent.

«Garants» de l’accord
Dimanche, l’Égypte a déclaré qu’un «document mettant fin à la guerre» à Gaza devait être signé lors de ce rassemblement «historique».
En seront garants les signataires: les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et probablement la Turquie, selon des sources diplomatiques.
Les points en suspens
Selon une source du Hamas, le mouvement islamiste palestinien a renoncé à participer à la gouvernance future de Gaza, où il s’était emparé du pouvoir en 2007.

En revanche, sa direction semble unanime à rejeter le désarmement du mouvement, considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne notamment, un autre point essentiel du plan américain.

La prochaine phase prévoit également l’exil des combattants du Hamas et la poursuite du retrait israélien de Gaza.
Le porte-parole du mouvement, Hazem Qassem, a appelé M. Trump et les médiateurs à faire en sorte qu’Israël ne reprenne pas la guerre.
Israël proclame la victoire
«Ensemble, nous avons accompli d’immenses victoires [...] Partout où nous avons combattu, nous avons remporté la victoire, mais en même temps, je dois vous dire que la lutte n’est pas terminée», a dit dimanche le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
«Certains de nos ennemis tentent de se rétablir pour nous attaquer de nouveau, et comme on dit chez nous, on s’en occupe», a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Avant lui, le chef d’état-major, le lieutenant général Eyal Zamir, a revendiqué lui aussi une «victoire sur le Hamas».
Retours massifs au milieu des ruines
Des centaines de milliers de déplacés se sont mis en route aux premières heures du cessez-le-feu vers le nord de la bande de Gaza, cible principale de la dernière phase de l’offensive israélienne, pour ne retrouver souvent que des ruines.
Environ 500 000 personnes, selon la Défense civile, étaient rentrées samedi dans le nord.
Quelque ’200 camions chargés d’aide sont entrés dimanche par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, dont six camions de diesel et cinq camions de gaz domestique. C’est la première fois en sept mois que ce type de gaz entre à Gaza.
Réactions internationales
Le président français, Emmanuel Macron, a salué la libération des premiers otages, estimant que «la paix devient possible pour Israël, pour Gaza et la région».
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a quant à elle souligné le rôle du président Trump dans cette «étape cruciale vers la paix».
Le chef de l’ONU s’est pour sa part dit «profondément soulagé» après la libération des otages, et le chancelier allemand, Friedrich Merz, a salué «un pas vers la paix au Moyen-Orient».