Les décès de migrants détenus par l’ICE ont bondi depuis le retour de Donald Trump

Les conditions «inhumaines» dans les centres de détentions de la police fédérale de l’immigration (ICE) inquiètent aux États-Unis, alors que Donald Trump intensifie sa politique de déportation de masse. L’année pourrait être l’une des plus meurtrières de l’histoire dans ces prisons.

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La semaine dernière, les autorités américaines ont annoncé que deux personnes, un citoyen canadien et un Cubain de 75 ans, sont décédés alors qu’elles étaient détenues par l’ICE en attendant leur expulsion.

Au total, 13 personnes sont mortes dans les centres américains de détentions de migrants depuis octobre. Au moins deux de ces décès ont été classés comme des suicides.

À ce rythme, il pourrait y avoir deux fois plus de morts qu'en 2024, lors de laquelle 12 décès en 2024 avaient été signalés par l'ICE. Il s'agissait du record des 12 dernières années.

Si le système de détention de migrants était déjà sous pression aux États-Unis, la politique de déportation mise sur pied par Donald Trump aurait contribué à la détérioration des conditions de détentions, critiquent des défenseurs et des avocats spécialisés en immigration.

«Ce sont les pires conditions que j'ai vues en 20 ans de carrière», a déclaré au New York Times le directeur chez Americans for Immigrant Justice, Paul Chavez. 

Le nombre migrants détenus explose

À la fin du mois de mai, le conseiller de la Maison-Blanche chargé de la politique d'immigration de l’administration Trump, Stephen Miller, a fixé un objectif de 3000 arrestations par jour aux dirigeants de la police fédérale de l'immigration.

Les descentes policières se sont alors intensifiées, notamment sur les lieux de travail des migrants et dans les environs des tribunaux d’immigration.

Résultat: le système de détention croule sous le poids d'un nombre record de personnes. Plus de 56 000 immigrants étaient détenus par le gouvernement le 15 juin, dépassant la capacité de 41 000 places, rapporte le New York Times.

Dans ce contexte, les conditions de detention se sont fortement dégradées.

Plusieurs détenus n'ont pas pris de douche depuis une semaine ou plus, slors que d'autres dorment entassés les uns contre les autres sur le sol. 

Les médicaments pour traiter le diabète, l'hypertension artérielle ou d'autres problèmes de santé chroniques ne sont souvent pas fournis.

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À New York et à Los Angeles, des personnes ont été détenues pendant des jours dans de petites pièces qui n’étaient pas conçues pour confinement prolongé.

Malgré le nombre élevé de décès, la lutte contre l'immigration clandestine reste une priorité absolue pour Donald Trump.

Les États-Unis s’apprêtent à consacrer 350 milliards de dollars à la sécurité nationale, notamment au programme de déportation massive, dans le cadre du «grand et magnifique projet de loi» du président.