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L'article provient de Le Journal de Montréal
Transports

Les contraventions rapportent plus qu’avant à Montréal

Les amendes de stationnement ont permis d’engendrer 45,6M$ de plus que prévu en 2024

Sébastien St-Jean / Agence QMI
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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2025-06-13T20:03:00Z
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Les contraventions données aux automobilistes délinquants ont permis à la Ville de Montréal de générer des revenus de près de 214M$ en 2024, soit près de 28M$ de plus que l’année précédente.

C’est même 2,6M$ de plus que ce qui avait été prévu à son budget initial, lit-on dans les états financiers présentés par l’administration Plante vendredi matin.

Pourtant, les policiers montréalais donnent de moins en moins de constats d’infraction aux délinquants.

Ce sont surtout les amendes de stationnement distribuées sur les pare-brise des automobilistes par les agents de l’Agence de mobilité durable qui ont permis d’engendrer 45,6M$ de plus que prévu.

«Ça reflète beaucoup l’augmentation de l’automobile à Montréal. On le voit que la congestion est plus grande, ça engendre des problèmes de stationnement», analyse Danielle Pilette, professeure à l’UQAM spécialisée en gestion municipale.

Si les policiers, moins nombreux, donnent moins de constats qu’avant, les agents de stationnement, eux, semblent à pied d’œuvre pour multiplier les amendes, qui sont de plus en plus salées.

Par exemple, la contravention pour un stationnement non réglementaire est passée de 51$ à 60 $ de 2022 à 2024.

Bon surplus

La Ville a terminé, le 31 décembre 2024, son exercice financier avec un surplus de 176,8M$.

Il s’explique par des revenus supplémentaires de 248,4M$ qui proviennent en majeure partie des transferts gouvernementaux en habitation et de la taxe de bienvenue.

«L’immobilier s’est mieux porté que ce qu’on avait budgété et c’est ce qui a fait en sorte qu’on a pu collecter des taxes supplémentaires», a expliqué hier Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif responsable, entre autres, des finances.

Une dette «sous contrôle»

La dette nette de Montréal, elle, a augmenté de 192M$ pour atteindre 6,8G$ en 2024.

Elle reste «sous contrôle», selon M. Dorais, qui rappelle que l’administration Plante s’est permis de s’endetter davantage pendant quelques années pour accélérer les investissements dans les infrastructures vieillissantes.

Pour l’opposition à l’Hôtel de Ville, ce bilan financier repose sur la générosité du gouvernement du Québec.

«Sans des transferts plus généreux que prévu, les finances montréalaises seraient dans le rouge. [...] Encore cette année, l’administration a dépensé 100 millions de dollars de plus que prévu», a indiqué dans une déclaration écrite Alan DeSousa, porte-parole d’Ensemble Montréal en matière de finances.

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