Les conservateurs auront un choix à faire
Il y a de bons et de moins bons arguments à garder leur chef, Pierre Poilievre


Guillaume St-Pierre – analyse
Les conservateurs devraient-ils donner une deuxième chance à Pierre Poilievre ? C’est la grande question à laquelle ils devront répondre. Le choix risque d’être déchirant. Pour les conservateurs, quels sont les avantages et les inconvénients de rompre ou de poursuivre cette union ? Voici une liste des pour et des contre.
POUR
Il est populaire
Avec plus de 41 % des suffrages exprimés, jamais le parti n’a obtenu un appui aussi important depuis l’ère Mulroney. Ses rassemblements sont gigantesques.
Il est studieux
Poilievre est extrêmement discipliné et sa volonté de réussir est inébranlable. Il semble être entièrement engagé à réussir cette union.
Il a du potentiel
Poilievre a mieux fait pour attirer le vote du Nouveau Parti démocratique (NPD) que le prévoyaient les sondages, surtout en Ontario. Son travail pour attirer les cols bleus a été payant.
Il veut séduire
Pierre Poilievre a laissé tomber les lunettes et s’est donné une nouvelle apparence dans l’espoir de séduire l’électorat. Il n’est pas du genre à se laisser aller.
Il est bon communicateur
Le chef conservateur a su transmettre son message et sa vision de manière simple et efficace, avec des slogans accrocheurs sur des sujets concrets qui touchent les gens.
Il gagne en expérience
Les conservateurs ont rompu avec leurs deux derniers chefs après un échec électoral. Peut-être qu’un peu plus de stabilité dans la relation serait préférable pour la suite.
CONTRE
Il est sans emploi
Ayant perdu sa propre circonscription, Poilievre ne pourra pas siéger aux Communes pour plusieurs mois.
Il est borné
S’il est prêt à changer son apparence, Poilievre a des idées très arrêtées. Pour lui, presque tous les problèmes seraient réglés avec un gouvernement plus petit. Il a aussi été incapable de s’ajuster à la victoire de Donald Trump.
Il n’a pas beaucoup de bons amis
Poilievre ne s’est pas constitué une équipe très forte pour préférer des candidats inconnus, mais fidèles. Il s’est mis à dos des poids lourds conservateurs comme Doug Ford et le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston.
Il a tendance à s’isoler
Son mépris des médias l’a empêché de se faire connaître d’un bassin plus large d’électeurs. Même en fin de campagne, lorsque sa défaite était assurée, il a été incapable de tendre la main.
Il peut être contrôlant
Les députés conservateurs se sont transformés en courant d’air sous sa gouverne, offrant très peu ou pas d’entrevues.
Il est négatif
Pierre Poilievre a tendance à brosser un portrait très sombre du monde actuel au lieu de présenter une vision du futur optimiste.