Les cônes orange de Montréal sont en train de nous rendre fous

Elsie Lefebvre
Le cône orange est devenu l’icône de Montréal. Il y a quelques années, on pouvait en rire, maintenant, ça rend fou.
La métropole est une risée. Dans toutes les directions où on pose le regard, c’est orangé à l’horizon. Ça rend la ville laide, c’est anxiogène, il faut que ça cesse.
Sommet sur les chantiers
Valérie Plante organise un grand Sommet sur les chantiers, vendredi. Bravo ! Il en ressortira certainement plusieurs dizaines d’idées novatrices à mettre en œuvre. Ça doit être une priorité d’en assurer le suivi et de les réaliser.
Dès maintenant
Cela dit, dès maintenant, peut-on ramasser les cônes orange qui traînent? Au-delà de l’escouade, chaque col bleu devrait avoir l’obligation de ramasser toutes signalisations abandonnées. Deuxièmement, un des graves problèmes, c’est qu’à Montréal, toutes les entraves, déviations ou signalisations viennent avec un cône orange. Je n’ai jamais vu cela en Europe ; peut-on mettre autre chose?
Quelques exemples
Sur la rue D’Iberville, il y a une chute à neige permanente saisonnière. On y installe chaque année une trentaine de cônes, clôtures et panneaux orange pour fermer une voie de circulation six mois par année. Est-ce qu’on va mettre des cônes orange sur D’Iberville pour les dix prochaines années six mois par année?
Lors de l’inauguration du Réseau express vélo sur Saint-Denis, on a mis des bollards orange devant chaque terrasse du parcours. L’art d’enlaidir une infrastructure neuve.
- Écoutez la chronique d'Elsie Lefebvre au micro de Richard Martineau, disponible en balado sur QUB radio :
Au nouveau CHUM. Devant le stationnement, il y a deux cônes orange. On imagine qu’ils sont là pour fermer l’entrée à l’occasion. Pourquoi pas une chaînette? J’arrête, des exemples il y en a à l’infini.
Signalisations inutiles
Panneau X informe d’un détour, d’emprunter la rue Y, puis Z, tu tournes en rond, tu t’exaspères. Plus personne ne se fie à ces panneaux-là. Mettre fin à cette pratique qui ne génère que de l’encombrement sur les quelques rues épargnées par les travaux.
Bien sûr, 70 % des chantiers ne sont pas strictement municipaux, mais ils sont sur le territoire montréalais. C’est donc à Montréal de dicter les règles. Bien que l’aide du MTQ soit nécessaire pour dépoussiérer le Tome V de la sécurité routière, c’est sur la mairesse que nous comptons pour faire le ménage dans la ville.