Les «colons sur la route» visés par la Ville de Québec

Sur un ton humoristique, la Ville de Québec vise les «colons sur la route», dans une nouvelle campagne de publicité qui vise à promouvoir la bienveillance entre les usagers.

Tout le monde y passe: les automobilistes, les piétons, les cyclistes et les amateurs de véhicules de micromobilité comme les trottinettes et monocycles électriques.

Pour lancer cette campagne publicitaire, les médias ont eu droit à une saynète dans laquelle des personnages tout droit sortis de l’époque de la Nouvelle-France critiquaient dans un langage coloré les comportements dangereux de tous les usagers de la route.

Le thème de la campagne qui sera lancée le 21 juillet est: «Être colon sur la route, c’est dépassé». Il s’accompagne de visuels de personnages d’époque, sur tous les moyens de transport. 

Clin d’œil à l’histoire

L’expression «être colon» résonne pour tout le monde au Québec, et l’usage du mot fait également un clin d’œil au sens noble du terme, aux colons qui ont bâti le pays, a expliqué Martin Lefebvre, directeur du service des relations citoyennes et des communications. «On veut frapper l’imaginaire collectif» et «utiliser l’anachronisme pour illustrer le gros bon sens». «C’est un message audacieux et drôle pour un sujet sérieux.»

Le message, qui sera diffusé sur des panneaux d’affichage, sur les ondes radio et les médias électroniques, rappelle que «c’est notre devoir à tous d’être bienveillants», a indiqué Jean-François Martel, directeur de la division de la coordination des projets d’aménagement et de mobilité durable à la Ville.

Réduire les accidents

Marc des Rivières, chef du Service des transports et de la mobilité intelligente, affirme que 85% des accidents sont causés par des comportements inadéquats des usagers de la route. Alors que d’autres villes ont vu leur bilan d’accidents se détériorer, Québec se réjouit de ne pas avoir suivi la même tendance, avec une légère amélioration de 1,1% depuis cinq ans, dit-il. On veut continuer les efforts pour réduire davantage les collisions et les décès, a souligné M. des Rivières. 

Avec la popularité grandissante de la micromobilité, il y a un «défi de cohabitation» et les usagers doivent adapter leurs comportements, ont insisté les intervenants. 

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Isabelle Perron, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Le coût de la campagne pour 2025 est de 300 000$. D’autres montants s’ajouteront au fil des quatre années subséquentes, dans le cadre de la Stratégie de sécurité routière 2025-2029.