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Les cinq histoires qui ont marqué l’Omnium Banque Nationale de Montréal

Photo MARTIN CHEVALIER
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Mylène Richard

2025-08-08T23:05:00Z
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Ce n’est pas l’action et encore moins les émotions qui ont manqué à l’Omnium Banque Nationale de Montréal cet été. Certains pensaient que le nouveau format, qui passait de 56 à 96 joueuses et qui s’allongeait à 13 jours, incluant les qualifications, ferait jaser. D’autres surveillaient dame Nature, qui a gâché la fête au cours des deux dernières années. Ce sont plutôt les performances des Canadiennes qui ont retenu l’attention. Voici cinq histoires ayant suscité l’intérêt.

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Victoria Mboko.
Victoria Mboko. Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

La nouvelle reine «Vicky»

À tout seigneur, tout honneur, l’histoire du tournoi est celle de Victoria Mboko. Peu sont les spectateurs qui la connaissaient avant le début de la compétition. Les plus fervents amateurs savaient qu’elle avait remporté cinq titres mineurs, dont quatre de suite, pour entamer sa première saison professionnelle. L’Ontarienne de 18 ans s’est ensuite qualifiée pour Roland-Garros et Wimbledon. Puis, il y a eu cette douzaine au pays. Les gens ont découvert une jeune femme dégourdie, puissante, charismatique, une battante capable de revenir de l’arrière et de vaincre quatre championnes en Grand Chelem, dont Naomi Osaka en finale, pour devenir la première Canadienne à triompher à Montréal. «Vicky» a soulevé la foule et les passions. Parions qu’elle n’oubliera jamais sa première présence à l’événement montréalais, et nous non plus.

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«Le tournoi sert à développer le tennis au pays. Victoria Mboko est passée au Centre national [de Montréal] à 14 ans, ça fait en sorte que l’histoire est encore plus spéciale, parce qu’on a l’impression d’avoir un peu contribué», a mentionné la directrice du tournoi de Montréal, Valérie Tétreault.

Eugenie Bouchard.
Eugenie Bouchard. Photo BEN PELOSSE

Eugenie Bouchard part la tête haute

Si ça n’avait pas été du conte de fées de Mboko, Eugenie Bouchard aurait certainement volé la vedette. En annonçant que le tournoi de Montréal était son chant du cygne chez les professionnelles, la Québécoise de 31 ans a reçu toute une dose d’amour. Elle a travaillé fort, «Genie». Contre toute attente, elle a remporté son premier match devant une foule conquise d’avance. Puis, elle a forcé la tenue d’une manche ultime face à la 17e favorite, la Suissesse Belinda Bencic. Pas mal, pour une fille qui n’avait pas joué dans une compétition de cette envergure depuis environ deux ans. Généreuse avec les partisans et les médias, Eugenie a réussi son dernier tour de piste à la maison.

Eugenie Bouchard n’a refusé aucune photo, aucun autographe à Montréal.
Eugenie Bouchard n’a refusé aucune photo, aucun autographe à Montréal. Photo BEN PELOSSE

Leylah Fernandez a pleuré en conférence de presse.
Leylah Fernandez a pleuré en conférence de presse. Photo MARTIN CHEVALIER

La controverse de Leylah Fernandez

C’est une joueuse locale qui a été au cœur d’une polémique. L’histoire de Leylah Fernandez avait quand même bien commencé, avec un titre à Washington. Le hic? C’est qu’elle l’a gagné le dimanche, le même jour que le début du premier tour à l’Omnium Banque Nationale. N’étant pas tête de série, la Québécoise de 22 ans n’a pas obtenu de bail à la ronde initiale, mais la WTA a repoussé son match au mardi après-midi, alors que les duels de deuxième tour étaient disputés. En larmes devant les médias, Leylah a écorché l’organisation, disant qu’on lui avait promis qu’elle jouerait en soirée. La directrice de l’événement a indiqué qu’elle n’a fait aucune promesse, mais qu’elle a «poussé le plus possible» auprès de la WTA. C’est la fédération qui a eu le dernier mot. Fernandez a perdu sèchement sa rencontre face à une athlète bien mieux classée. Son père et entraîneur a exigé des excuses de la part de l’organisation du tournoi et de la WTA. Le clan Fernandez aurait aimé obtenir un laissez-passer spécial.

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«Ç’a avait été discuté l’année dernière, mais les joueuses ont voté contre parce que Washington est un WTA 500 et que nous sommes un WTA 1000, a expliqué Valérie Tétreault. On peut retourner à la table de discussions avec les diverses parties prenantes.»

Leylah Fernandez a quitté le cour central mardi le coeur gros.
Leylah Fernandez a quitté le cour central mardi le coeur gros. Photo MARTIN CHEVALIER

Bianca Andreescu s’est blessée à la cheville gauche à la fin de son premier match.
Bianca Andreescu s’est blessée à la cheville gauche à la fin de son premier match. Photo MARTIN CHEVALIER

La malchance de Bianca Andreescu

Ayant raté un cumulatif de presque trois ans d’activités en raison de plusieurs blessures et d’une pause pour prendre soin de sa santé mentale, Bianca Andreescu tente de remonter au classement après avoir été top 4. Quoi de mieux qu’une compétition à la maison? Sauf si on se blesse. L’Ontarienne de 25 ans s’est déchiré des ligaments à la cheville gauche à la fin de son premier match, qu’elle a courageusement pu finir et remporter en deux manches face à la Tchèque Barbora Krejčíková, gagnante de Wimbledon en 2024. En tombant, elle a lancé: «Est-ce que c’est une blague? Ça m’arrive toujours.» Deux jours plus tard, «Bibi» a déclaré forfait par prévention.

«C’est vraiment nul. Ça m’est souvent arrivé dans le passé. Je ne sais pas trop quoi dire. C’est tellement frustrant.»

Il n’y en aura pas de facile pour la championne des Internationaux des États-Unis en 2019.

Bianca Andreescu annonçant qu’elle se retire du tournoi.
Bianca Andreescu annonçant qu’elle se retire du tournoi. Photo AFP

L’Ukrainienne Marta Kostyuk s’est rafraîchie avec un sac de glace, une serviette froide et un ventilateur lors de son match du mardi 29 juillet.
L’Ukrainienne Marta Kostyuk s’est rafraîchie avec un sac de glace, une serviette froide et un ventilateur lors de son match du mardi 29 juillet. Photo MARTIN CHEVALIER

Une météo plus clémente, mais il a fait chaud

C’était le sujet tabou de Valérie Tétreault avant le début du tournoi. À ses deux premières années à la barre de l’événement, la pluie a donné des maux de tête aux organisateurs, forçant des joueurs à disputer deux matchs dans la même journée. Il y a deux ans, quelques heures à peine après avoir gagné sa demi-finale, Liudmila Samsonova n’avait plus rien dans le réservoir, en finale face à Jessica Pegula. Cette année, il n’y a eu que deux petites interruptions en raison d’averses. Sinon, il a fait très chaud lors de la première semaine, la température sur le banc des photographes sur le central frôlant même les 60 °C. Les joueuses se sont rafraîchies du mieux qu’elles pouvaient avec des sacs de glace, des serviettes froides et des ventilateurs. Dans les estrades, quelques spectateurs ont subi des malaises. La nécessité d’avoir un court couvert demeure puisqu’un toit peut également offrir de l’ombre lors de canicules.

Le dimanche 27 juillet, il faisait presque 60 °C sur le banc des photographes sur le central du Stade IGA.
Le dimanche 27 juillet, il faisait presque 60 °C sur le banc des photographes sur le central du Stade IGA. Photo MARTIN CHEVALIER

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