Les chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud en grève
Jérémy Bernier et Louis Deschênes | Journal de Québec
Les chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud sont en grève depuis ce matin. Malgré des négociations qui se sont poursuivies avec la partie patronale de la STLévis hier soir jusque dans la nuit, les deux parties n’ont pu s’entendre.
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Les membres du Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN) ont donc déclenché une grève de 6 jours – à l’exception du transport adapté et des circuits desservis par Autocars des Chutes – qui est effective jusqu’à samedi inclusivement.
«L’employeur a eu amplement le temps de régler les enjeux. Depuis le tout début, nous négocions de bonne foi et mettons tous les efforts nécessaires pour en arriver à un règlement», a déclaré dans un communiqué Alain Audet, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de la Rive-Sud (CSN).
Rappelons que les chauffeurs demandent notamment des hausses salariales, la fin du recours à la sous-traitance et des postes à temps plein pour les travailleurs à temps partiel.
Plan B
Ce week-end, les utilisateurs des autobus de la STLévis se cassaient la tête pour trouver un plan B en vue de la grève de six jours qui s’amorce aujourd’hui.
«Pour plusieurs, ça représente des dépenses en plus, sans parler de la passe qu’on paie dans le vide. Est-ce qu’ils vont nous rembourser?», peste Lee Ann Beaudry-Lévesque, une utilisatrice quotidienne du réseau.
Pour de nombreux clients qui n’ont pris connaissance de cette situation que lorsque la STLévis en a fait l’annonce sur ses réseaux sociaux jeudi dernier, un véritable branle-bas de combat s’est enclenché.
Devant, l’incertitude, certains ont dû s’organiser avec du covoiturage, d’autres se sont résignés à payer des taxis durant une semaine, et quelques-uns ont même envisagé de ne pas rentrer au boulot pendant la grève.
«Une de mes filles qui habite seule risque de devoir marcher une heure et demie chaque jour pour aller travailler et revenir à la maison. On n’a pas encore trouvé de solution», raconte Sabrina Bourque.
«C’est plate que [les chauffeurs] fasse payer la population pour arriver à leur but. C’est comme si on était pris en otage», ajoute-t-elle.
Retour à la voiture
De son côté, Jany Fréchette se verra obligé de prendre le taxi et de parcourir une certaine distance à pied à quelques reprises pour revenir du travail dans les prochains jours.
Pour celle qui avait tenté depuis un an et demi de vivre sans voiture, cette grève est la goutte de trop parmi les nombreuses complications du transport en commun qu’elle a vécues dans la dernière année.
«Quand tu te dis que ça prend 1h30 te rendre au travail le matin et qu’il y a ça [la grève] qui arrive en plus... Je pense que je vais devoir me retrouver une voiture bientôt», lance Mme Fréchette, qui travaille à Québec.
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