Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Les chansons qui me font pleurer

Partager
Photo portrait de Sophie Durocher

Sophie Durocher

2022-06-25T04:00:00Z
Partager

On dit d’une chanson qui s’immisce dans notre tête et dont on n’arrive pas à se débarrasser qu’elle est « un ver d’oreille ».

• À lire aussi: Les 100 meilleures chansons de l’histoire du Québec

• À lire aussi: «Une chanson, c’est un miracle !»

Moi, les chansons qui me collent à la peau, je préfère les appeler des « vers de cœur ». 

Elles se sont incrustées là et rien ne pourra les en déloger.

Ma cousine Évelyne était ma meilleure amie. Jean-Pierre Ferland était son chanteur préféré. Une chance qu’on s’a était sa chanson préférée. 

Quand elle est morte à 48 ans d’un cancer fulgurant, j’ai perdu du même coup ma cousine et ma meilleure amie. Et à ses funérailles, dans l’église bondée, ses deux sœurs ont fait jouer Une chance qu’on s’a

Que voulez-vous? Maintenant, chaque fois que j’entends Ferland chanter ça, je me dis «Une chance que je t’ai eue, Évelyne». Et comme Ferland est devenu mon ami quand j’ai écrit sa biographie, je me dis aussi: «Une chance que je t’ai, Jean-Pierre».

Publicité

Je craque littéralement quand Sylvain Lelièvre dit qu’il aime «les choses inutiles qui nous font du bien». 

C’est peut-être ça, une chanson qu’on aime. Rien qu’une chose inutile... qui nous fait du bien. Une mélodie qui nous aide à traverser les moments les plus difficiles. Des mots qui, deux par deux rassemblés, nous font monter des larmes aux yeux, nous rappellent un souvenir, un être aimé.

Qu’est-ce qui fait qu’une chanson se classe aux premières places de notre palmarès personnel? C’est quand un auteur a su trouver LES mots pour dire exactement, précisément, ce qu’on pense, ce qu’on ressent, mieux qu’on ne pourra jamais l’exprimer.  

Ce pincement au cœur, je le ressens quand j’entends les Cowboys fringants chanter : 

«Comment font ces pauvres gens / Pour traverser tout le cours / D’une vie sans amour?» dans L’Amérique pleure. 

Ou quand, dans L’escalier, Paul Piché chante: «J’vous apprends rien quand j’dis / Qu’on est rien sans amour / Pour aider l’monde faut savoir être aimé».

Ces auteurs, ces compositeurs, je les aime d’amour. Merci pour vos «vers de cœur».

Publicité
Publicité