Les cerfs de Longueuil abattus à l'automne

Agence QMI
Les trop nombreux cerfs du parc Michel-Chartrand qui menacent l'écosystème de ce milieu vert de Longueuil seront finalement euthanasiés l'automne prochain, a annoncé la Ville mardi en précisant avoir obtenu tous les permis pour mener l'opération.
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La Ville avait précédemment indiqué qu'elle comptait réduire la population de cerfs cet hiver, avant la prochaine période de mise à bas.
«Des facteurs techniques font en sorte que la cible de l’opération aurait été limitée à 30 cerfs pour cet hiver, ce qui n’est pas suffisant pour avoir un effet significatif sur la surpopulation de l’espèce dans l’enceinte du parc», a cependant précisé la mairesse Catherine Fournier par communiqué.
Au moins une soixantaine de bêtes devront être euthanasiées afin de permettre au parc de retrouver un point d'équilibre écologique.
«Puisque nous souhaitons minimiser le nombre d’interventions, il s’agit là de l’échéancier le plus raisonnable dans les circonstances. Une fois le cheptel réduit à la capacité de soutien du parc, nous pourrons envisager des méthodes de contrôle à long terme, comme la stérilisation», a poursuivi Mme Fournier.
«Nous devons maintenir le cap sur la réduction du cheptel de cerfs, dont la surpopulation empêche le milieu naturel de se régénérer. La population qui fréquente le parc constate les dégâts et comprend que nous sommes arrivés à un point de non-retour qui nous force à agir dès cette année», a renchéri le conseiller municipal du district Parc-Michel-Chartrand, Jonathan Tabarah.
La Ville fait l'objet de vives contestations de sa décision d'aller de l'avant avec l'euthanasie des animaux pour régler le problème de surpopulation.
Le 20 janvier, l'avocate Anne-France Goldwater a fait parvenir à la Ville une mise en demeure au nom de Service Urgences Animales pour réclamer, notamment, qu'aucune action ne soit entreprise vis-à-vis des animaux d’ici à ce que les tribunaux entendent la demande introductive d’instance en contrôle judiciaire.
Aux yeux de Me Goldwater et de l'organisme, d'autres solutions s'offrent à la Ville, comme le déménagement des animaux ou la transformation du parc en sanctuaire où les cerfs seraient nourris.