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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Les Capitales deviennent déjà les Yankees de la Ligue Frontière

Les Capitales ont de nouveau célébré un triomphe à la maison en séries dimanche dernier, lorsqu'ils ont éliminé les Titans d'Ottawa pour passer en finale.
Les Capitales ont de nouveau célébré un triomphe à la maison en séries dimanche dernier, lorsqu'ils ont éliminé les Titans d'Ottawa pour passer en finale. Photo DIDIER DEBUSSCHERE
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2024-09-12T18:44:42Z
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WASHINGTON, Pennsylvanie | Les Yankees de New York, les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, les Bulls de Chicago... À bien plus petite échelle, les Capitales sont aussi établis comme une dynastie dans le baseball indépendant, une réalité enivrante pour les partisans, mais qui peut alimenter les envieux dans d’autres marchés.

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L’équipe, qui regagne Québec jeudi, n’est plus qu’à deux victoires d’un troisième championnat de suite.

Pourtant, les Capitales sont encore parmi les bébés de la fusion de la Ligue Frontière et de la Ligue Can-Am il y a quatre ans. En 2020, ce qui devait être la saison inaugurale a été annulé par la pandémie, tandis qu’en 2021, c’est une alliance temporaire avec les Aigles de Trois-Rivières pour former Équipe Québec qui a servi d’introduction.

En d’autres termes, depuis que les Capitales ont officiellement débuté pour vrai dans la Frontière, ils sont champions et pourraient potentiellement devenir samedi ou dimanche la première organisation de la ligue à savourer trois championnats de suite.

Une équipe détestée?
Charles Demers, Patrick Scalabrini et Michel Laplante après le championnat de 2023, le deuxième de suite pour les Capitales.
Charles Demers, Patrick Scalabrini et Michel Laplante après le championnat de 2023, le deuxième de suite pour les Capitales. Photo Stevens LeBlanc

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Traditionnellement dans le monde du sport, les équipes plusieurs fois championnes deviennent vite détestées. Difficile de croire que les Capitales n’entendent pas les murmures de jalousie à leur endroit.

«Tant que la camaraderie demeure bonne avec les dirigeants d’équipes et de la ligue, on est à l’aise. Si les partisans ou les gérants des autres équipes nous haïssent parce qu’on gagne, c’est leur choix. Ce serait autre chose si nos adversaires nous détestaient sur le terrain parce qu’on jouait de façon malhonnête ou qu’on était arrogants. Ça, ce n’est pas notre identité et on serait inconfortable si c’était le cas», confie le vice-président Charles Demers, qui a accompagné l’équipe à Washington, en Pennsylvanie.

Des rivaux aux aguets
Les Capitales, avant le deuxième match de la série finale contre les Wild Things, à Washington.
Les Capitales, avant le deuxième match de la série finale contre les Wild Things, à Washington. Photo Capitales de Québec, Christian Gingras et Stéphane Cadorette

Demers ne joue cependant pas à l’autruche. Il sait que les autres équipes n’attendent qu’un faux pas pour monter aux barricades.

L’exemple le plus probant a été le protêt déposé la saison dernière par les Boulders de Rockland concernant l’utilisation de l’ancien des Yankees Greg Bird au premier but.

«Probablement que ça faisait saliver dans la ligue», concède Demers. On a tenté de trouver toutes les raisons pour expliquer nos victoires et ces excuses-là sont réglées aujourd’hui, puis on continue de gagner. C’est sûr que les clubs ont hâte qu’on partage», enchaîne-t-il, sourire en coin.

Bonnes relations

Aux yeux de Demers, les relations avec la ligue demeurent excellentes. Il a été à même de le constater cet été lorsque Québec a été la ville hôtesse du match des étoiles.

«La ligue a vu qu’on a mis en place tout un show. Les dirigeants ont pu voir sur place ce qui fait le succès de notre organisation. Les gens nous remerciaient et étaient contents d’être là. On ne sentait aucune animosité», constate-t-il.

Reste qu’entre la Can-Am et la Frontière, les Capitales revendiquent neuf championnats et s’approchent d’un dixième. Rien pour se faire des amis dans les autres marchés lassés de les voir parader.

«Tous sports confondus, les gens s’amusent au fil des ans à détester les dynasties. On n’entend pas de bruits en provenance des dirigeants, mais on sent que les partisans des autres équipes commencent à avoir hâte qu’on arrête de gagner. Probablement que certains employés d’autres équipes pensent comme ça aussi. C’est certain que ça dérange», reconnaît Demers, qui ne versera toutefois pas une larme.

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