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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Les candidats de la course à la direction du Parti libéral du Québec n'ont pas jeté les gants dans un premier débat sur l'économie

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Photo portrait de Rémi Nadeau – analyse

Rémi Nadeau – analyse

2025-05-03T19:57:07Z
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La course à la direction du Parti libéral du Québec s’est butée à une indifférence générale jusqu’ici, étant reléguée loin derrière Donald Trump et l’élection canadienne. Malgré tout, les candidats n’ont pas jeté les gants à l’occasion d’un premier débat portant sur l’économie.

Les seules attaques de ce débat tenu à Laval ont visé celui qui était en tête lors des derniers coups de sonde, Pablo Rodriguez.

Mario Roy a reproché au gouvernement Trudeau-Rodriguez d’avoir imposé une taxe de 100% sur les véhicules électriques chinois, et Karl Blackburn l’a accusé d’avoir cédé aux pressions de Québec en diminuant le nombre de travailleurs étrangers.

L’ex-ministre fédéral en position de meneur a ignoré ses adversaires et préféré lancer ses flèches à l’endroit de François Legault.

Il souhaitait sûrement donner un avant-goût de ce qu’il pourrait offrir comme opposition au vis-à-vis caquiste s’il devait l’affronter en devenant chef.

Regarde qui parle!

Mais lorsqu’il soutient que la gestion des finances publiques est «un des grands plus échecs de la CAQ», et qu’il qualifie le bilan Legault à ce sujet de «pathétique», on se demande pourquoi les autres candidats ne lui ont pas rappelé l’héritage du gouvernement Trudeau dont il faisait partie.

C’est 650 milliards$ de déficits en neuf ans.

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Les autres sont restés silencieux.

Si ce n’est que Charles Milliard s’est dit rassuré d’entendre Rodriguez clamer qu’il n’enverrait pas de chèque à tout le monde comme François Legault.

«Parce que y en a eu en masse du fédéral», a-t-il souligné avec une douce ironie.

Pablo Rodriguez s’est montré plus convaincant en assénant que «François Legault ne croit pas au Canada» et qu’il serait mieux placé pour bâtir des alliances au pays pour combattre Donald Trump.

Karl Blackburn, qui s’est ajouté dans les derniers instants à la liste des candidats de la course, a insisté sur l’accès à la main-d’œuvre étrangère et une réduction du fardeau des entreprises.

D'accord sur l'énergie

Comme l’ensemble des candidats, mais avec plus d’insistance, il a plaidé pour une réévaluation des projets comme Énergie Est et GNL-Québec.

À l’aise pour un premier débat politique, Charles Milliard devra toutefois abattre des cartes et apprendre à jouer du coude un peu s’il veut se démarquer davantage.

Par moments, c’est le candidat le moins connu du groupe, l’agriculteur et économiste Mario Roy, qui a injecté plus de couleur à ce premier de cinq débats, qui mèneront à l’élection du prochain chef libéral.

Les autres prendront peut-être note qu’un peu plus de combativité ne ferait pas de mal.

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