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Culture

Les Canadiens de Montréal: 5 joueurs inspirants qui les ont mis «dans le mix»

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Dave Morissette

2025-04-17T10:00:00Z
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L’automne dernier, les Canadiens se sont donné une cible: se retrouver «dans le mix» des équipes qui allaient se battre pour une place en séries éliminatoires au printemps. Ils ont connu des hauts et des bas au cours de la saison, puis, en février, ils ont élevé leur jeu d’un cran et non seulement ont atteint leur cible, mais ils étaient toujours dans la course avec un match à jouer. Notre collaborateur Dave Morissette se joint à la rédaction pour parler de cinq joueurs du Tricolore aussi inspirés qu’inspirants!

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Ivan Demidov: accueilli en héros!
Ivan Demidov faisait déjà rêver les partisans depuis son acquisition, au repêchage de 2024. Mais depuis l’annonce de son arrivée avec l’équipe, c’est une véritable fièvre qui s’est propagée partout au Québec! Les maillots 93 se vendent comme des petits pains chauds et, au matin de son premier match, 93 «pancartes électorales» d’Ivan Demidov sont soudainement apparues dans la ville! Une idée de l’équipementier Warrior pour annoncer son partenariat avec le jeune prodige qui a frappé dans le mille.
Même si le Tricolore a peiné à gérer la pression pour confirmer sa place en séries, son jeune protégé, qui revient d’une saison de 49 points en 65 matchs dans la KHL, n’a pas déçu les amateurs en obtenant un but et une aide lors de son entrée en scène. D’ailleurs, le jeune homme de 19 ans, honoré de la première étoile à son premier match dans la LNH, n’en revenait pas de l’accueil qui lui a été réservé par la foule montréalaise. «C’est fou! a-t-il lancé. J’ai ressenti l’amour des partisans, c’est cool.»
Ses coéquipiers, qui ne l’attendaient pas en sauveur, mais qui ne cachaient pas non plus leur excitation de le voir évoluer sur la glace, ont montré un grand enthousiame face à ses débuts au Centre Bell, lundi. «Je me suis senti comme un partisan, comme n’importe qui dans l’aréna, a indiqué Lane Hutson, qui a lui-même épaté la galerie tout au long de la saison. C’est fou comme ça semble facile pour lui. En plus, il a fait des replis défensifs, il a soulevé des bâtons et il a créé des chances de marquer pour tout le monde. Il est très spécial.»

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Samuel Montembeault
À 28 ans, Samuel Montembeault connaît sa meilleure saison à vie. Il accorde rarement deux mauvais buts et, plus important encore, il répond toujours présent quand ça compte. On ne voulait pas confirmer son statut de gardien numéro un en début de saison, alors qu’il partageait le filet avec Cayden Primeau. Même quand Jakub Dobes a été rappelé, on doutait encore de Samuel. Cependant, il a gagné la confiance de ses coéquipiers en leur donnant la chance d’aller chercher la victoire à chacun des matchs, devenant ainsi une source d’inspiration.
Samuel a donc mérité son titre de gardien numéro un. Présentement, il est l’un des gardiens dominants de la LNH. Et il a dépassé la barre des 60 matchs joués cette année, ce qui est un accomplissement extraordinaire dans la LNH d'aujourd'hui! Pour un Québécois, réaliser un tel exploit à Montréal en dit long sur son niveau de confiance. Il y a longtemps qu’on a vu un gardien québécois performer de la sorte au sein du Tricolore. Le dernier à avoir atteint ce nombre est José Théodore.

Nick Suzuki
À la date limite des transactions, Nick Suzuki, capitaine de l’équipe, a demandé à Kent Hughes, le DG de l’équipe, de ne pas faire de vente de feu et de leur donner une chance, à ses coéquipiers et lui. Le message était alors: «On est capable de faire les séries.» Pour faire ce genre de demande au directeur général, il faut être le meilleur joueur sur la patinoire. Et c’est ce qu'il a montré.
Nick a eu un impact majeur sur Cole Caulfield et sur Juraj Slafkovsky, et le trio que forment ces joueurs est le plus stable chez les Canadiens. Le centre joue tant en avantage numérique qu’en désavantage, et Martin St-Louis l’envoie sur la glace avec les deux unités d’avantage numérique. Dans ce cas, je pense que le message de Martin Saint-Louis était: «OK, tu veux qu'on te fasse confiance, votre groupe est spécial et tu aimes tes joueurs, alors tu es le porte-parole de l'équipe. Montre-moi ça sur la patinoire, je vais te donner des opportunités de faire la différence.» Et Nick a su inspirer ses coéquipiers. Au moment d’écrire ces lignes, Nick Suzuki compte 87 points, soit la meilleure saison à vie de ce jeune joueur de 25 ans, qui en est à sa sixième année à Montréal. Cette année, à mes yeux et aux yeux de plusieurs personnes, Nick est devenu un vrai capitaine, et un vrai joueur de centre numéro un, reconnu à travers la Ligue. J’ai hâte de le voir en séries!

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Lane Hutson
Lane Hutson, c’est LE joueur qui a fait la différence cette année. Sans lui, les Canadiens n'auraient pas pu atteindre les séries éliminatoires. Souvent, un joueur qui arrive des ligues mineures ou des rangs universitaires soulève des doutes. Et dans son cas, plusieurs ont douté de sa capacité à performer dans la LNH en raison de son petit gabarit: 5 pieds 9 pouces, 162 livres. Or, à 21 ans, ce gars-là a joué tous les matchs des Canadiens. Il a affronté les meilleurs et il s'améliore à chaque partie. Sa grande qualité, c'est qu’il veut faire la différence à chacune de ses présences sur la patinoire. Il veut sortir le grand jeu, marquer le plus gros but. On doit aussi mentionner son intelligence: il évite la plupart des plaquages, il fait peu d’erreurs et il ne se met pratiquement jamais dans le trouble.
Hutson est un joueur dominant. Il a battu le record de concession pour le nombre de mentions d’aide obtenu par un défenseur recru chez le Canadien de Montréal, record autrefois détenu par un certain Chris Chelios, à l'époque de la saison 1984-1985! Et il était à un point d’égaler le même record au niveau de la LNH, record qui date de la saison 1980-1981. En ce moment, Hutson flirte avec le top 5 des meilleurs défenseurs de toute la Ligue, pas juste les recrues! Difficile d'imaginer un joueur plus excitant et inspirant.

Brendan Gallagher
À 32 ans, Brendan Gallagher connaît une campagne de rêve avec 21 buts marqués pour sa 13e saison à Montréal. Toute équipe a besoin d'un gars comme Brendan Gallagher, qui donne l'exemple et qui inspire les autres par son travail acharné. On a vu à quel point le trio de vétérans qu’il forme avec Josh Anderson et Christian Dvorak a fait une différence dans la performance de l'équipe. Ces gars-là inspirent en montrant l'exemple, mais aussi parce qu’ils sont fiers de leurs rôles dans l'équipe, même si ceux-ci sont moins grands que par le passé.
Brendan Gallagher, c'est le gars qui ne prend jamais congé. Il n'a jamais abandonné, même lorsqu'il vivait des moments difficiles. Il a perdu sa mère en pleine course aux séries – on l’a d'ailleurs vu porter la main à son cœur pour lui dédier son premier but, suite à son décès, geste hautement significatif pour le joueur. Je pense que l’équipe s'est unie autour de lui. Sans Brendan Gallagher, les Canadiens ne seraient pas là où ils se trouvent en ce moment.

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