«Les Boys» immortalisés à Juste pour rire
La célèbre équipe de ligue de garage a reçu son hommage lundi au Théâtre Maisonneuve

Raphaël Gendron-Martin
Vingt-huit ans après avoir vu le jour, la franchise Les Boys est dans le vent plus que jamais. Quelques jours après le lancement d’une pièce de théâtre sur le premier film, et alors qu’un sixième long métrage est en chantier, la célèbre équipe de Stan a été intronisée au nouveau Temple de la renommée Juste pour rire, lundi soir. Le «nouveau» concept du festival a toutefois eu les allures d’un spectacle hommage comme on les connaît. On ne réinvente pas la roue.
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Quand Juste pour rire a annoncé l’arrivée d’un Temple de la renommée dans la programmation de son édition 2025, le concept était difficile à saisir. Était-ce un spectacle hommage? Un bien-cuit? Un truc nostalgique?
Après avoir vu les quelque 120 minutes présentées au public lundi, on peut dire que ce Temple de la renommée se voulait d’abord et avant tout un hommage aux Boys, un peu comme Juste pour rire l’avait fait dans le temps avec ses hommages à Michel Côté, François Pérusse et autres Claude Meunier.
Plaques et bannières
Cette fois-ci, au lieu de célébrer un artiste, le festival piloté désormais par Sylvain Parent-Bédard a voulu se consacrer sur une marque ou une œuvre culturelle. Après Les Boys, on pourrait ainsi penser que La Petite Vie et Dans une galaxie près de chez vous pourraient être intronisés dans les prochaines années.
En quoi ce Temple de la renommée se distingue-t-il des hommages que Juste pour rire a présentés pendant des années? Les membres des Boys présents à la Place des Arts lundi (les acteurs Roc Lafortune, Pierre Lebeau, Rémy Girard, Michel Charrette et Marc Messier, de même que le réalisateur Louis Saia et le producteur Richard Goudreau) ont imprimé leurs mains pour créer des plaques à leur image, sur le tapis rouge. On a aussi hissé des bannières avec les noms des personnages des Boys au plafond du théâtre.


Numéros sur mesure
Mais sinon, la soirée avait toutes les allures d’un hommage tel qu’on les connaît. Et ce n’est pas une mauvaise chose. Tous les invités ont présenté des numéros sur mesure pour honorer la franchise. Et dans l’ensemble, le résultat a tenu la route.
L’animateur de la soirée, Guy Jodoin, a rappelé qu’il avait joué un petit rôle dans le premier film de 1997, qui avait alors battu Titanicau box-office. «Le budget des Boys, c’est le budget des costumes de Kate Winslet. Et y’a dix minutes dans le film où elle est toute nue.»

Patrice Lemieux et Steve Bégin
En duo improbable, Katherine Levac et France D’Amour ont livré un numéro solide où elles ont parlé du côté «féministe» des films des Boys. Elles ont dit que le personnage de Maxim Roy dans le premier film, qui travaillait à la brasserie de Stan, ne gérait pas une brasserie, mais «un CPE qui sent la smoke».

Autre duo surprenant et qui s’est avéré très efficace: Daniel Savoie, alias Patrice Lemieux, et l’ancien hockeyeur Steve Bégin. Les deux ont joué avec brio des commentateurs de hockey très colorés, disant notamment que Fern avait adopté le style chenille, au lieu du style papillon de Patrick Roy. «Le style chenille, tu te mets par terre et t’arrête de bouger».


Hommage à Paul Houde
Grand amateur de hockey, David Beaucage s’est autodécrit comme le Fern de son entourage, disant qu’il connaissait toutes les statistiques inimaginables sur les joueurs. «Après cinq films, cinq saisons à la télé et une pièce de théâtre, c’est quoi la prochaine affaire? Les Boys, le jeu d’évasion? Évadez-vous de la brasserie Chez Stan en répondant à l’énigme : on dit-tu Chamoniou Chamonixe?»

Le tout s’est conclu par un joli numéro avec quatre actrices qui ont incarné les femmes des Boys: Rosie Yale, Mahée Paiement, Diane Lavallée et Sylvie Potvin. Cette dernière a livré un touchant témoignage sur Paul Houde.


«Aujourd’hui, Fern/Paul est au Match des étoiles. Il applaudit les fantômes du Forum. Sa mémoire, son sens de l’humour, sa générosité, tout ce qui le définissait nous manque.»