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L'article provient de TVA Sports
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Les Blue Jays gagneront la Série mondiale si...

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Photo portrait de Jean-Nicolas Blanchet

Jean-Nicolas Blanchet

2024-03-25T19:30:00Z
2024-04-02T00:05:19Z
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Ça fait 7 ans que les Jays n’ont pas remporté un match en séries éliminatoires, malgré les grosses signatures, les jeunes étoiles et les changements de gérants. C’est pourquoi je n’ai pas le choix de me garder une petite gêne avant de prédire que les Jays peuvent aspirer à la Série mondiale.

Il suffit de faire le résumé des 4 dernières saisons pour constater que Toronto, c’est toujours un bon petit club qui rentre en séries sur la fesse et qui se fait ensuite démolir.

-En 2020, en pleine pandémie, les Blue Jays commençaient à recommencer à briller après trois années horribles. Les jeunes vedettes commençaient à s’implanter et tous les experts étaient d’avis que Toronto allait devenir une puissance rapidement. Ils ont fait les séries et perdu tous leurs matchs.

-En 2021, l’équipe a obtenu 91 victoires, mais la division était trop forte, donc elle n’a pas fait partie des séries. Mais encore là, on se disait que l’avenir était brillant.

-En 2022, tous les espoirs étaient permis. Mais le club a connu un début de saison atroce. Le gérant s’est fait montrer la porte et l’équipe s’est ressaisie pour finalement encore perdre tous ses matchs en série.

-En 2023, tout était parfait pour viser la Série mondiale, mais le dominant Alek Manoah s’est soudainement mis à être mauvais. Quelques joueurs qu’on pensait assez bons ont été très moyens et Toronto est encore rentré en série par la porte d’en arrière avant... de perdre tous ces matchs.

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-En 2024, ça risque de ressembler encore à ça même si l'équipe dispose de la plus haute masse salariale de son histoire. C’est ce que les experts et même les maisons de paris prédisent. C’est-à-dire une saison d’environ 85 ou 90 victoires, pas plus. Toronto a une chance sur 20 de gagner la série mondiale, selon les parieurs. C’est donc peu probable, mais pas impossible. Comme je le disais: un bon petit club, sans plus.

D’ailleurs, soulignons que c’est la première année depuis trois ans qu’on ne prédit pas plus de victoires à l’équipe que lors de la saison précédente. Signe que la fenêtre se referme peut-être pour Toronto ou que des joueurs ont été surévalués par le passé.

Ainsi, ça va prendre beaucoup de «si» pour que les Jays surprennent le monde du baseball pour gagner la Série mondiale. Amusons-nous, voici ces «si». Vous verrez, ça en prend beaucoup.

Si Daulton Varsho peut se décoincer

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Comment un joueur aussi talentueux peut-il en avoir arraché autant l’an passé? Le voltigeur de 26 ans est monstrueusement habile au baseball. Il est tout ce qu’un gérant rêve d’avoir. Il court vite, frappe fort et attrape toutes les balles. Ce n’est pas pour rien que les Jays ont payé cher pour aller le chercher en Arizona. Mais le pauvre Daulton a frappé pour 0,220 l’an dernier avec une insultante moyenne de présence sur les buts de 0,285. Ses stats offensives régressent depuis deux ans. Mais j’y crois encore beaucoup, à ce Daulton. Je suis pas mal convaincu qu’il n’est pas un futur Peter Bergeron (pour ceux qui s’en souviennent). D’ailleurs, comme ce dernier, Varsho connaît un camp d’entraînement du tonnerre.

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Si Vlad peut exploser

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Vingt-six circuits et 94 points produits, c’est costaud. C’est un peu injuste d’en demander plus. Mais si les Jays veulent espérer être parmi les meilleurs, Vlad doit aussi être meilleur. Il y a deux ans, il avait cogné 48 circuits et produit 111 points. Les deux dernières saisons ont été bonnes, mais incomparables. Trente et un joueurs des ligues majeures ont produit plus de points que lui l’an passé. C’est trop pour un joueur avec un élan aussi parfait.

Si George Springer peut aller sur les buts

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Le voltigeur au grand sourire coûte 22,5 M$ aux Jays par année. Comme premier frappeur, il peut être spectaculaire. Comme voltigeur, il fait des jeux hallucinants. Mais quand on va au-delà des jeux de la semaine, on constate que Springer est un joueur très moyen: 68 joueurs ont eu une meilleure moyenne de présence sur les buts dans la MLB l’an dernier. Il s’est fait passer dans la mitaine 125 fois. Défensivement, il fait de beaux jeux, mais sa valeur est négative quand on regarde les statistiques avancées. Il n’arrive pas à la cheville de Varsho, par exemple, selon ces mêmes données. Springer doit embarquer sur les buts beaucoup plus pour donner une chance aux Jays.

Si un 5e partant peut faire le travail

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Avec un Alek Manoah blessé dont on ignore s’il redeviendra un lanceur des ligues majeures un jour, tout indique que l’inexpérimenté Bowden Francis obtiendra le rôle de cinquième partant pour commencer l’année. J’adore des histoires comme la sienne. C’est un choix de septième ronde en 2017 qui a seulement lancé pour la première fois dans la grande ligue 6 ans plus tard, l’an dernier. Il a lancé plus de 500 manches dans les mineurs et même dans la ligue de Porto Rico avant d’avoir enfin sa chance en haut. Il a été excellent en près de 40 manches l’an dernier à Toronto. C’est le genre de joueur qui peut faire une très grande différence entre des Jays très bons ou des Jays corrects au niveau du classement. 

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Si José Berrios peut être bon toute l’année

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En première moitié de saison l’an passé, José Berrios était plutôt mauvais. Il s’alignait pour avoir, une deuxième année de suite, une moyenne de points mérités au-dessus de 5,20. Pour un gars qui gagne 18 M$ par année, c’est épouvantable. Cette année, il lancera le match d’ouverture. Ça expose comment tout a changé avec lui soudainement à mi-chemin la saison dernière. Berrios est redevenu la machine qu’il était dans son jeune temps au Minnesota. S’il peut être comme ça toute l’année, ça peut propulser les Jays.

Si cette profondeur peut être meilleure

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Cavan Biggio, Isiah Kiner-Falefa, Alejandro Kirk, Eduardo Escobar: ce sont tous des joueurs qui ont connu des saisons moyennes l’an dernier. À l’exception de Biggio, qui a repris du poil de la bête en fin de saison, ces gars n’ont pas frappé beaucoup. Les Jays auront besoin que certains d’entre eux s’améliorent rapidement pour espérer rivaliser avec les Orioles ou les Yankees. Je doute qu’Escobar soit capable de le faire, mais pour les autres, je crois que c’est tout à fait possible.

Si Justin Turner peut ne pas jouer comme un gars de 39 ans

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Je trouve ça génial que les Jays soient allés chercher un gars comme lui. Il a de l’expérience, du leadership et c’est toujours agréable de le voir aller. Mais désolé d’être rabat-joie, je ne crois pas qu’on peut mettre la barre très haut pour Turner. À 39 ans, c’est plutôt rare qu’un frappeur s’améliore et sa moyenne au bâton est en chute depuis 7 ans. Or, il devra jouer un rôle très important offensivement pour permettre aux Jays de viser le sommet. J’aimerais bien, mais j’en doute fort.

Si ces gars-là ne changent rien

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Dans la recette d’une équipe dominante, ça ne prend pas que de bonnes surprises. Ça prend aussi le moins de déceptions possible. Plusieurs joueurs ont connu d’excellentes saisons et devront faire la même chose en 2024 pour aider Toronto: Bo Bichette, Kevin Gausman, Yusei Kikuchi, Chris Bassitt, Danny Jansen (quand il n’est pas blessé), Erik Swanson, Jordan Romano, Tim Mayza et Davis Schneider.

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