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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Les Blue Jays de 2025 ou les Expos de 1994?

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Photo portrait de Benoît Rioux

Benoît Rioux

2025-07-10T04:05:00Z
2025-07-10T13:00:00Z
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Les succès des Blue Jays, qui ont mis fin mercredi à une séquence de 10 victoires, ont ramené plusieurs nostalgiques à la saison 1994 des Expos de Montréal. C’est vrai que la formation de Toronto est excitante à voir jouer cette saison. S’il y a bien quelques similitudes entre l’édition 2025 des Jays et celle du gérant Felipe Alou il y a 31 ans, une énorme différence saute aux yeux: l’argent. 

• À lire aussi: La série victorieuse des Blue Jays devait bien s’arrêter un jour...

J’étais le premier à parler d’un «désastre annoncé» pour les Blue Jays à l’aube de la présente campagne. Or, c’était avant qu’on réussisse à convaincre Vladimir Guerrero fils de rester à long terme avec l’équipe grâce à un pacte de 500 millions $ pour 14 ans, soit une moyenne de 35,7 millions $ par saison.

En 1994, la masse salariale de l’équipe au complet était d’un peu moins de 19 millions $. C’est là que s’arrêtent les comparaisons sur le plan financier, car les Expos ont rarement pu retenir leurs principales vedettes.

Larry Walker dans l’uniforme des Expos de Montréal.
Larry Walker dans l’uniforme des Expos de Montréal. Photo d’archives

«Il y a d’intéressantes similitudes dans le sens où il y a beaucoup de gars qui dépassent les attentes et qui produisent, cette saison, avec les Blue Jays, me soulignait pour sa part l’ami Perry Giannias, grand manitou d’Expos Fest, lorsque je lui ai demandé s’il voyait certains parallèles entre les deux formations. Les Expos étaient toutefois beaucoup plus jeunes.»

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Pour les Jays, il y a notamment Ernie Clement, Addison Barger et Davis Schneider qui contribuent présentement aux succès sans être de hauts salariés. Chez les Expos, en 1994, ce n’est pas mêlant: il n’y avait que Larry Walker et Marquis Grissom qui faisaient partie des 100 joueurs les mieux payés dans le baseball majeur. Tous les autres représentaient des aubaines, que ce soit Moises Alou, Wilfredo Cordero ou encore les lanceurs Ken Hill et Pedro Martinez.

Statistique révélatrice

Là où la magie opère toujours, autant en 1994 qu’en 2025, c’est grâce à la chimie à l’intérieur d’une équipe. Chacun doit accepter son rôle et faire les petites choses pour mener le club à la victoire. À une époque où les circuits font foi de tout ou presque, les Blue Jays ont déposé l’amorti-sacrifice à 21 reprises et mènent présentement le baseball majeur à ce chapitre. Ce n’est qu’une statistique, mais une statistique qui signifie énormément. Ça permet, bien souvent, d’offrir des séquences de victoires.

Ernie Clement dépose un amorti dans un match disputé le 4 juillet 2025, à Toronto, contre les Angels de Los Angeles.
Ernie Clement dépose un amorti dans un match disputé le 4 juillet 2025, à Toronto, contre les Angels de Los Angeles. Photo Vaughn Ridley / Getty Images via AFP

Les Expos avaient pour leur part remporté huit matchs de suite du 18 juillet au 26 juillet 1994, balayant successivement les Padres de San Diego et les Dodgers de Los Angeles au Stade olympique avant d’ajouter deux autres victoires, à Atlanta, contre les Braves, les ennemis jurés. La formation montréalaise avait surtout connu deux autres séquences de six victoires pour se forger un dossier de 74-40 avant la mi-août, moment où, doit-on le rappeler, la grève avait été déclenchée.

Fin de saison excitante

Il y a certainement quelques similitudes entre les Blue Jays de 2025 et les Expos de 1994, mais le club de Toronto aura au moins l’occasion de conclure sa saison. C’est probablement, au bout du compte, la plus grosse différence. Malgré leurs récents succès, les Blue Jays ne sont toutefois pas davantage considérés, sur les différents sites spécialisés, parmi les principaux prétendants pour remporter la Série mondiale. Les Dodgers de Los Angeles ont toujours la cote, loin devant les Tigers de Detroit, les Phillies de Philadelphie et les Yankees de New York, entre autres.

Pour l’instant, les Blue Jays (54-39) sont quand même devant les Yankees au sommet de la section Est de la Ligue américaine.

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