Les biscuits Papineau de l’Osti d’Français pognent en ta’

Un artisan du biscuit des plus originaux vient de frapper un coup de circuit en revampant un classique québécois abandonné depuis des années et dont il ignorait même l’existence.

Sébastien Romagny a créé il y a cinq ans sa biscuiterie qui se fait remarquer autant par son nom – Les Sablés de l’Osti d’Français – que pour la qualité de ses produits. Il occupe depuis 2023 un local sur le boulevard René-Lévesque, à Québec.

«Je ne connaissais pas du tout ce biscuit. Sur Internet, j’ai trouvé un article sur 12 anciens produits d’épicerie qu’on ne retrouve plus. C’est là que j’ai vu les biscuits Papineau. On avait déjà la base, il restait à trouver une recette pour le crémage», raconte le cousin qui s’est incrusté ici il y a sept ans.

Le succès du Papineau réinventé ne s’est pas fait attendre lors de son lancement en fin de semaine dernière.

«Ça a pris tout de suite. Nous avons eu beaucoup de commandes en ligne et en boutique. Ça a rappelé des souvenirs à pas mal de monde. C’est notre plus grand succès dès le départ d’une nouvelle saveur de biscuit», ajoute-t-il, spécifiant que son commerce a connu sa meilleure journée de l’année samedi grâce à son dernier-né.

«Nous avons superposé deux carrés de notre biscuit original pur beurre dont on se sert pour les fourrés crème d’érable. Le crémage est fait de vraie vanille puis il y a le chocolat au lait», explique-t-il.

Le Journal a recensé deux autres artisans qui font revivre une version visuellement plus proche du Papineau original sous le nom de biscuit Pépinot: Coffrets du Royaume, à Alma, et Biscuiterie Oscar, à Montréal.

Le résultat de la version de l’Osti d’Français est un généreux biscuit de 35 g, environ le double de l’original.

M. Romagny précise que son entreprise produit actuellement entre 3000 et 4000 biscuits par jour, deux fois plus que durant le temps des Fêtes.

La recette

Ce succès serait dû à une formule plutôt simple selon lui. «Nous avons peu d’ingrédients et ils sont de bonne qualité. Et nous mettons peut-être plus de beurre que dans les autres marques. Nous diversifions au maximum nos biscuits, nous en avons même au parmesan. Et en ayant pignon sur rue, nous pouvons détecter les saveurs que les clients aiment.»

Sérieux dans son approche du biscuit, Les Sablés de l’Osti d’Français lâche son fou sur les réseaux sociaux.

«On est très actif sur Facebook et Instagram. Quand on a un nom comme ça et une image rigolote, il faut surfer là-dessus», affirme M. Romagny.

L’avenir

Espérant que la demande pour ses Papineau se maintienne, il est en attente d’échantillons d’emballage permettant de ne pas endommager le glaçage dans le but d’une éventuelle automatisation de la production.

En plus de la boutique et de ses ventes en ligne, l’entreprise distribue certaines de ses créations dans 150 points de vente, dont de grandes épiceries.

«Ce qu’on souhaite à la rentrée pour nos saveurs pour les épiceries, c’est d’en avoir de nouvelles, dans des plus gros formats et à moindre coût. On va faire l’inverse de la shrinkflation (réduflation)», annonce-t-il.