Salon du livre: les auteurs et les illustrateurs ont tissé des liens du cœur avec Québec


Marie-France Bornais
Quel lien les auteurs et les illustrateurs ont-ils développé avec la ville de Québec au fil des ans? Ont-ils des souvenirs de leurs premières visites au Salon international du livre de Québec? Des anecdotes savoureuses à partager? J’ai posé la question à une trentaine d’auteurs... et leurs réponses extraordinaires, spontanées, gentilles, m’ont étonnée, fait rire aux éclats, émue. Il semble que la Vieille-Capitale ait un petit quelque chose de spécial... un petit quelque chose qui rend chaque visite mémorable et qui va droit au cœur. Sans l’ombre d’un doute, des créateurs dévoués apprécient beaucoup leur visite au Salon international du livre de Québec. Je ne vous retiens pas plus longtemps: lisez ces textes et savourez-en chaque phrase!
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Jean-François Beauchemin
Le vent léger
Éditions Québec Amérique
«Je reviens toujours à Québec avec au cœur le sentiment d’une fête qui commence. Mon plus vif plaisir, le même depuis cinquante ans, est d’aller flâner dans les rues de la vieille ville et d’observer le soleil mettre sa grosse joue ronde sur les toits, et les moineaux danser le long des gouttières un charleston, un rock acrobatique, ou encore, quand la parenté est réunie, un swing groupé. Il y a aussi à Québec quelque chose qui n’existe nulle part ailleurs: cette façon dont le soir arrive, vers les neuf heures, sur son grand char antique à deux roues, avec à son bord ce vieil archer qui depuis la nuit des temps décoche après souper ses flèches sur le soleil. On le voit bien: il est toujours question du soleil à Québec.»


Yves Beauchemin
Une nuit de tempête
Éditions Québec Amérique
«J’y suis demeuré au cours des années 1965-66, arrivé en septembre comme jeune professeur de littérature étrangère au collège universitaire Garneau. Comme c’est loin, tout ça... Les souvenirs que je garde de ces années se classent en deux catégories: ceux de ma folle jeunesse passée dans ce merveilleux Vieux-Québec; ceux des lectures passionnantes d’œuvres étrangères (en traduction évidemment) que je faisais dans mon petit appartement de la rue du Mont-Carmel. Quand je pense à ces années (je suis retourné à Montréal à la fin de l’été 66) mon cœur frémit encore... L’émouvante beauté du Vieux-Québec, l’énergie sans limites de ma jeunesse, les lectures passionnantes que je faisais dans mon nouveau métier en essayant de transmettre cette passion à mes élèves... Vraiment, la vie me choyait... Je serais prêt à la revivre n’importe quand!»


Janette Bertrand
Ma vie en trois actes
Éditions Libre Expression
«Ma chère Marie-France
Pour moi, native de Montréal, visiter Québec c’est retourner vivre en français comme lorsque je visite la France, en mieux, car il y a moins d’anglicisme qu’en France. C’est un bain de langue française et j’ai besoin au moins de deux ou trois bains par année pour sentir qui je suis, une francophone. Ce que j’aime le plus de Québec, c’est l’hospitalité et l’ouverture de ceux et celles qui y habitent. Chaque année depuis treize livres, je me retrouve au salon du livre où je vais chercher la force nécessaire et l’amour pour écrire un autre livre ... Et puis on y mange si bien!»


Fabrice Boulanger
M.I.A. – Apprentissage profond
Éditions Québec Amérique
«La ville de Québec est un peu ma ville d’adoption (étant de nationalité belge). J’adore son cachet et apprécie me perdre dans ses rues typiques qui me rappellent un peu celles de mon Europe natale.
Je suis particulièrement fière d’avoir remporté en 2023 le prix littéraire de la ville et du salon du livre pour mon roman M.I.A., ma réalité augmentée qui m’a valu la reconnaissance de mes pairs et m’a conforté dans mon travail d’auteur pour la jeunesse. En tant qu’auteur ou illustrateur, je fréquente le salon du livre de Québec depuis près de vingt ans.»



Claudine Bourbonnais
Le destin c’est les autres
Éditions Québec Amérique
«C’est de Québec que m’est venu toute petite mon amour des vieilles maisons de pierre. Lors de ces voyages que nous faisions en famille l’été dans la Volvo de mon père. Séjour à l’hôtel Gouverneur de Sainte-Foy, balade à l’île d’Orléans et souper au restaurant l’Âtre à Sainte-Famille, dans l’une de ces maisons du Régime français qui, déjà, me faisaient rêver. Ma mère a gardé ce petit tableau que j’avais peint d’une serveuse en costume d’époque. Plus tard, j’aurai à mon tour le privilège de vivre dans une telle maison. Chaque fois que je renoue avec Québec, à la rencontre de ses lecteurs, je ne peux m’empêcher de replonger dans ces souvenirs heureux de mon enfance. C’est sans doute pour cela que le Salon du livre de Québec a un petit quelque chose que les autres n’ont pas.»
Catherine Bourgault
Danger! Femmes au volant
Les Éditeurs réunis
«Pour moi, Québec, c’est toute la richesse historique encore bien présente dans le décor. Les plaines, le château, le fleuve... c’est magnifique! Et au niveau culturel, la rivalité Québec-Montréal m’a toujours beaucoup fascinée.»


Francine Brunet
L’étrange destin d’Ada Perch
Éditions Libre Expression
«J’ai VU mon roman pour la première fois dans une vitrine à Québec, une librairie sur la rue Saint-Jean. À l’époque, je gérais le kiosque de mon artisan d’amour dans la cour de la Cathédrale Saint-James et c’est là que j’ai signé mes premières dédicaces à vie! Ça m’habite chaque fois au Salon du livre de Québec.»


Antoine Charbonneau-Demers
Roman sans rien
VLB Éditeur
«J’adore visiter la ville de Québec, surtout parce que ça me permet de passer du temps avec mon amie et ma complice, l’autrice Miléna Babin qui habite là-bas. J’aime le charme de Limoilou et les promenades dans le Vieux-Québec, on dirait que ça a été dessiné par Walt Disney! Le salon du livre de Québec est une superbe occasion pour moi de découvrir de nouvelles voix littéraires et de rencontrer la communauté queer qui existe en dehors de Montréal.»


Delaf
Gaston #22: Le retour de Lagaffe
Dupuis
«Je suis un habitué du festival de BD de Québec depuis 1993. Au départ, j’y allais en tant que visiteur. J’y passais deux journées entières juste pour le plaisir d’échanger avec les auteurs, les libraires et les autres lecteurs. C’est là que j’ai fait la connaissance de Jimmy Beaulieu, alors libraire chez Pantoute. Il m’avait mis entre les mains le premier Lapinot de Lewis Trondheim, Blacktown en me disant: «lis ça!». Le dessin minimaliste de Trondheim me laissait un peu perplexe, mais contre toute attente, ce fut une véritable claque. Cet album m’a fait comprendre que la BD était avant tout une affaire d’écriture, pas de dessin. Je pense que c’est à cause de cette expérience déterminante que je suis aujourd’hui auteur de BD. Et pour l’anecdote, je travaille actuellement sur un album scénarisé par Trondheim. Merci, Jimmy!»


Dominique Demers
Tant qu’il y aura des oiseaux
Éditions Québec Amérique
«À tous les ans, depuis plus de 30 ans, je participe au Salon du livre de Québec pour célébrer le bonheur de lire et d’écrire en même temps que le printemps. Je me fais une joie de revoir mes lecteurs qui grandissent, passant d’enfant à parent ou même grand-parent, ce qui m’encourage à continuer d’écrire pour tous les âges. Depuis peu, j’ai une raison supplémentaire d’aimer Québec. Un de mes quatre petits princes y vit! Québec est un peu devenu chez moi.»


Nadine Descheneaux
Comme un popcorn à retardement
Soulières Éditeur
«Comme je vais à presque tous les salons en province, chacun est associé aux saisons et aux rituels qui s’y rattachent. Quand vient le temps du salon du livre, à Québec, c’est pour moi le signe du printemps! Je peux changer de manteau! Fini le gros manteau d’hiver et les bottes que j’ai commencé à porter souvent au Salon de Rimouski. Youpi! J’aime marcher jusque dans le Vieux-Québec avec l’air frais!
Et côté anecdote personnelle, je souris toujours en passant devant certaines toilettes, car il y a 10 ans j’y ai fait une entrevue avec Marie-France Bornais car c’était le seul endroit assez «silencieux» de tout le Centre des congrès. J’y repense chaque année! On avait beaucoup ri et on en rit encore!»


India Desjardins
Gustav le chien tout croche
Éditions La Bagnole
«Comme je viens de Québec et que j’habite maintenant Montréal, le Salon International du livre de Québec a une place spéciale dans mon cœur. Souvent, j’y croise d’anciens professeurs, des amies avec qui j’ai étudié au Collège Notre-Dame-de-Bellevue, des anciens collègues de mes parents...
J’aime beaucoup aller dans les salons du livre, c’est un moment privilégié où les lecteurs et lectrices peuvent venir nous faire part de leurs impressions ou racontent des anecdotes. Le livre devient donc un prétexte pour une rencontre humaine. Souvent, des rencontres ont été déterminantes dans mon parcours. Je suis quelqu’un qui doute beaucoup et c’est arrivé souvent que quelqu’un me dise quelque chose qui, sans le savoir, a été le petit élan qui me manquait pour persévérer dans un projet. Je sens un lien super fort avec les personnes qui viennent me voir. J’ai l’impression de faire partie de leur famille comme ils font partie de la mienne. Je suis contente de les revoir, de savoir où ils sont rendus dans leur vie, de rencontrer leurs enfants, leurs amis... Les gens qui viennent me voir ne peuvent pas imaginer, je crois, à quel point nos rencontres sont précieuses pour moi, à quel point je suis reconnaissante de ces moments, à quel point ça m’inspire.
Avant, je faisais tous les salons du livre et je multipliais les séances de dédicaces. Je n’avais aucune limite, on devait presque me sortir de force! Au fil des années, des problèmes de santé m’ont amenée à devoir diminuer ma participation. J’en fais donc un peu moins qu’avant mais je savoure chaque moment.»



Cyril Doisneau
Les Fusibles
Éditions Dupuis
«Je me souviens avoir réalisé une carte postale sur la ville de Québec pour Paperole il y a quelques années et puis je suis allé au festival de BD de Québec pour mon premier livre, 184 rue Beaubien édité chez La Pastèque en 2009. Un beau souvenir aussi, celui de mes pages originales de 31 jours de tournage, la BD du tournage de Paul à Québec chez La Pastèque encore, exposé au musée des beaux-arts en 2015. Et c’est durant cette visite que je rencontre Louis, le chef du Renard et la Chouette et que l’idée de Carnets de bouffe germe. Que de bons souvenirs liés à la bande dessinée.»


Amélie Dubois
La fois où... j’ai cédé le passage à un éléphant
Les Éditeurs réunis
«La fille d’hiver que je suis adore habiter à Québec depuis 2018. J’ai un lectorat fidèle qui vient me voir chaque année et depuis le temps, j’en connais même plusieurs par leur prénom. Le Salon du livre international de Québec a été mon tout premier vrai salon complet à vie, parce que j’étais allée juste une heure à celui de Trois-Rivières en 2011. Je me sentais toute petite et je n’avais pas le tour de «vendre mon livre» du tout, faque je m’étais sauvée de ma séance de dédicace sans que personne du kiosque me voie... Mon éditeur m’avait appelée en me demandant ce qui se passait. Je ne voulais plus faire de salon du tout... On a jasé, il m’a convaincue que c’était important et j’y suis retournée le lendemain. J’ai appris tranquillement et aujourd’hui, j’adore ça!»



Joseph Facal
Si tu vois mon pays
Éditions Hurtubise
«J’ai vécu de longues années à Québec. Pour des raisons mystérieuses, je ne suis jamais allé à son Salon du livre. Ni comme auteur, ni comme lecteur. Pourtant, je suis un lecteur boulimique, et le Centre des congrès est à côté de l’Assemblée nationale où j’ai siégé pendant de longues années. Le Salon 2024 sera donc mon premier. Je me sentirai comme un débutant, ce que je suis, d’une certaine manière, puisque je publie mon premier roman. Récemment, au Salon de Trois-Rivières, voir Dany Laferrière et Yves Beauchemin m’a beaucoup impressionné. Je me sentais un peu «groupie». Mais plus largement, je retrouve toujours la ville de Québec, absolument magnifique, avec joie et ravissement.»


Catherine Girard-Audet
Léa Olivier Tome 18: Le Dernier
Éditions Les Malins
«Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai travaillé comme caissière (et même mascotte) dans les salons du livre bien avant de devenir autrice. Comme celui de Québec est l’un des plus gros de la province, les journées étaient particulièrement éreintantes. Ceci dit, ça me faisait toujours un bien fou de rejoindre ma gang à la fin d’un quart de 12 heures autour d’une bière dans ma ville natale. Quand j’ai commencé à écrire Léa Olivier, le Salon de Québec a aussi été le premier où j’ai pu saisir l’ampleur du phénomène. C’était irréel pour moi de passer de la fille qui gérait le stand et la caisse à celle qui signe des centaines de romans. La première année, j’ai d’ailleurs été tellement émue par mon «line up» que j’ai dû me lever pour sécher quelques larmes!»



Karine Gottot
Les Dragouilles
Éditions Michel Quintin
«Pour moi, Québec est la ville de l’amitié, car plusieurs de mes ami.e.s de longue date y habitent. C’est aussi celle des rencontres avec mes lecteur.trice.s qui rigolent toujours quand je leur raconte l’anecdote suivante: Après une journée d’animations scolaires, j’ai voulu profiter de la vue qu’offrait ma chambre d’hôtel sur les toits du Vieux-Québec pour prendre en photo ma figurine dragouille. J’ai ouvert la fenêtre et au moment de la déposer sur le rebord, celle-ci a roulé et fait un vol plané de 12 étages. Pauvre petite patate! J’apprécie le Salon du livre de Québec parce qu’il y règne une petite frénésie printanière qui rend l’événement encore plus réjouissant.»


Richard Gougeon
Les amants du moulin fleuri
Les Éditeurs réunis
«J’ai des confidences à vous faire. Voilà maintenant une quinzaine d’années que je me permets une escapade amoureuse au printemps: j’entretiens une relation stable avec la belle Québécoise! Elle est jolie, accueillante, je suis séduit par ses attraits...
Mon amante a la gentillesse de me recevoir au Salon. Là elle me parle de ses activités, de ce qui l’anime, moi de mon plus récent roman. Puis elle m’amène à la table d’une amie, une Bretonne, pour casser la croûte. Le soir on bat le pavé ensemble, entre les vieilles habitations de pierre, chargées d’histoire. Enfin, on descend à son hôtel pour la nuit.»


Caroline Héroux
Défense d’entrer!
Éditions Défendu!
«En tant que productrice de la série Lance et Compte, j’ai toujours eu un petit faible pour la ville de Québec et ses habitants.
On organisait ce qu’on appelait le «Staging Day» au Colisée de Québec, journée durant laquelle on tournait toutes les scènes de hockey de la saison.
Même si on savait à peu près combien de personnes devaient se présenter, je ne dormais jamais la veille puisque la crédibilité des scènes de hockey reposait sur les gens de Québec, et j’avais toujours peur que personne ne se pointe. Mais les gens de Québec sont fiables, et ils ont toujours été au rendez-vous, et pour ça, je leur en serai toujours reconnaissante! »


Louise Lacoursière
Sur ma route
Éditions Libre Expression
«Rencontrer les lecteurs au Salon international du livre de Québec représente un privilège pour moi. Leur accueil chaleureux m’émeut. Quel plaisir de m’entretenir entre quatre yeux avec des amants de la littérature! De plus, la variété et la qualité des activités offertes au Salon me comblent. Je suis très attachée à la ville de Québec, berceau de la francophonie en Amérique du Nord et avec sa Place-Royale au parfum de Nouvelle-France.»


Steve Laflamme
Vingt-trois jours de haine
Éditions Libre Expression
«Québec est ma ville d’adoption depuis 1999, alors c’est le chez-moi que j’ai élu. J’adore de Québec le côté chaleureux de ses gens, son histoire, son statut de ville reconnue par l’Unesco, sa beauté tout européenne. J’aime de la capitale sa détermination à montrer qu’elle sait se vêtir d’internationalité et de grandiose, même si elle n’est pas la métropole. J’aime particulièrement faire de Québec le décor de récits policiers scabreux, afin d’éradiquer la perception qu’ont certaines personnes que seules les mégapoles peuvent abriter de telles histoires.
Quant au SILQ, j’aime son caractère international, mais aussi le fait qu’il permet de rassembler en un même endroit des gens que je connais en provenance de différentes sphères: parents, amis, collègues, étudiants et anciens étudiants.»


Christine Lamer
Les sept femmes d’Adrien
Saint-Jean Éditeur
«Ça fait quelques années que je ne suis pas allée dans un salon du livre, même si j’ai sorti deux bouquins pendant la pandémie. Je m’ennuyais. Les contacts au salon, rencontrer le lectorat, c’est tellement extraordinaire! J’ai bien hâte d’aller à Québec. Les gens me connaissent et je n’ai plus cette réaction de...: «Ah, je ne savais pas que vous écriviez!». J’ai plutôt les réactions de... «j’ai lu telle affaire, j’ai lu ça». Ils me font des commentaires et c’est chaleureux. Je te dirais que le contact à Québec, c’est fort agréable!»


Jean-François Lépine
Les angoisses de ma prof de chinois
Éditions Libre Expression
«J’ai vécu à deux reprises à Québec, comme étudiant à l’Université Laval, en science politique, de 1969 à 1971. J’ai créé récemment une bourse pour les étudiants de doctorat en Science Politique à l’Université Laval qui porte mon nom. Puis ensuite comme correspondant pour la télé de Radio-Canada, de 1978 à 1981, lors du premier référendum sur l’indépendance du Québec, qui a eu lieu en mai 1980.
Ce que j’aime de Québec, c’est la gastronomie, la politique et l’accès à la nature à proximité. J’avais un voilier sur le fleuve à l’époque et j’ai été un des fondateurs de la marina du Bassin Louise.
Ce sera, cette année, ma troisième visite au Salon du Livre de Québec, pour la publication de mon troisième livre. C’est un salon très professionnel et très intéressant, même si, cette année, il est un peu ombragé par la tenue, en même temps, du Salon du Livre de Paris, où le Québec est à l’honneur.
On va s’amuser tout de même.»


Daniel Lessard
Zigoune et autres histoires du pays de Beauce
Éditions Pierre Tisseyre
«J’ai grandi en Beauce. Québec était la grande ville la plus proche de chez nous, notre lieu de dépaysement, de perdition!!! Au Salon du livre de Québec, une charmante dame m’a demandé le plus sérieusement du monde si j’étais Philippe Couillard! Ç’aurait pu être pire!»


France Lorrain
Le garage Rose, tome 1: Constance
Saint-Jean Éditeur
«Le Salon du livre de Québec a une saveur particulière pour moi puisque c’est le premier auquel j’ai participé en tant qu’autrice. Le tome 1 de ma série La promesse des Gélinas est sorti la journée de l’ouverture du SILQ en avril 2015. Mon éditeur m’a offert quelques séances de dédicace et j’ai eu la surprise de constater que même sans me connaître, les gens de Québec m’accueillaient à bras ouverts. Ce baptême de salon fut donc un grand coup de cœur. Depuis, à chacune de mes visites, des lecteurs et lectrices passionnés (ées) viennent me rencontrer et j’ai toujours l’impression de retrouver des amis (es). Ce que j’apprécie le plus du Salon de Québec, c’est qu’il n’est ni trop grand, ni trop petit. Juste parfait!»


Martin Michaud
Points de fuite
Éditions Libre Expression
«Québec, la ville où j’ai grandi, est toujours plus belle à chaque visite. C’est un lieu chargé de souvenirs d’enfance et là où vit encore ma famille. Chaque retour est une occasion précieuse de renouer avec mes lectrices.teurs, un public fidèle et généreux qui m’accompagne et m’encourage depuis mes débuts. Ce qui m’enchante particulièrement du Salon du livre de Québec, c’est son atmosphère chaleureuse, une organisation remarquable, et l’opportunité de côtoyer les passionnés du monde littéraire.»


Guillaume Morrissette
Le poids des années
Saint-Jean Éditeur
«Mon baptême avec le SILQ est savoureux. Je n’avais qu’un livre en banque, et la toute première personne qui se présente pour me faire dédicacer son exemplaire me remet le livre... de quelqu’un d’autre. Dans une coïncidence remarquable, un auteur publié chez Boréal possède les mêmes nom et prénom que moi.
Dans un revirement de situation inattendu, la dame a insisté pour que je lui signe sa copie malgré mon aveu d’imposteur.»


Sylvie Payette
Alyzée 1: L’été sans fin
Éditions Québec Amérique
«Le salon de Québec représente la fête pour moi. Lors de ma première visite, ma série Savannah avait brisé des records de ventes. Nous avions célébré l’événement et depuis, j’y participe toujours avec ce sentiment de joie qui m’habite encore. Une autre année, nous avons manqué de Nellie, pour répondre à la demande, l’équipe avait dû se procurer les livres disponibles dans les librairies des alentours. Comment ne pas aimer ce salon où les visiteurs ne font pas que flâner, mais sont à la recherche de romans à découvrir. Chaque rencontre est un moment unique. Je me suis fait des amis que j’attendrai encore cette année, le sourire aux lèvres et le cœur à la fête.»


Yves P Pelletier
Me suivez-vous?
VLB Éditeur
«Salon vaste et meublé, mais avec peu d’endroits où s’asseoir. Larges allées bordées de kiosques accueillants. Aucun arbre, mais beaucoup de feuilles. Possibilité de faire des égoportraits avec des personnalités exceptionnelles du monde culturel, ainsi qu’avec des hasbeens comme Ghyslain Taschereau et Yves P Pelletier. Situé à deux pas de la future station Centre des Congrès du Tunnel Lévis-Neufchâtel. Visites du 10 au 14 avril. Prix littéraires à discuter.»


Mélissa Perron
Le retour de l’oie blanche
Éditions Hurtubise
«Le Salon du livre de Québec marque pour moi, l’arrivée officielle du printemps. J’en serai à ma deuxième participation et cette fois-ci, je mettrai mes lunettes pour me rendre à ma table de signature. L’an passé, perdue dans la foule, j’ai dû m’arrêter plusieurs fois dans d’autres maisons d’éditions pour demander où était précisément mon kiosque. Un flou artistique dans tous les sens du terme!»


Marc-André Pilon
Les yeux révulsés
Éditions Hurtubise
«Les jeunes lecteurs me réservent toujours un accueil exceptionnel au SILQ. Ce n’est pas pour rien que mes deux derniers romans, Le Gouffre et Les Yeux révulsés, ont été terminés à temps pour y être lancés. Québec, pour moi, c’est une ville de culture. Cela a d’ailleurs été une des premières à inviter mon groupe de musique à l’époque. Je me souviens encore de spectacles mémorables à la défunte salle L’Arlequin.»


Line Richard
La rumeur du ressac
VLB Éditeur
«Québec a été ma ville d’adoption pendant 13 ans. J’aime sa vieille ville, ses cafés, ses remparts et sa vue imprenable sur le fleuve. J’y retourne régulièrement pour visiter famille et ami(e)s, et déambuler dans ses rues familières où je me sens chez moi. J’allais chaque année au salon du livre de Québec, lors de mes années en littérature à l’Université Laval. C’est un super feeling pour moi d’y retourner en tant qu’autrice. J’espère secrètement y avoir la visite de vieilles connaissances qui auraient lu mon livre récemment!»


Jean-François Roberge
Abordages
Éditions Pierre Tisseyre
«J’ai toujours eu une affection particulière pour notre capitale. Je me souviens que lorsque j’ai fait mes premières tournées de salons du livre pour y présenter mes romans jeunesse, j’avais été particulièrement impressionné par celui de Québec. Il y a ici un petit quelque chose de spécial, une proximité avec les lecteurs, que je ne retrouve nulle part ailleurs.»


Charles Sagalane
Du premier au dernier jour
La Peuplade
«J’ai le privilège de connaître les lectrices et les lecteurs de Québec depuis mes années universitaires. D’abord comme libraire de la Bouquinerie de Cartier, à l’époque. Puis comme écrivain pendant mes passages au Salon du livre, à la Maison de la littérature et à la Faculté des Lettres de l’Université Laval. C’est un écosystème que je considère unique, nourri d’effervescence et de convivialité. J’y sens une vive curiosité et un réel appétit pour les livres autant qu’envers les arts littéraires. Retrouver Québec c’est aussi pour moi replonger dans une tradition vivante, d’Octave Crémazie et l’Institut Canadien jusqu’aux collègues actuels. J’y nourris des amitiés fécondes, avec Jean Désy, Michel Pleau, Sophie Létourneau et Marc-Antoine K. Phaneuf, notamment. Je crois que les lectrices et les lecteurs de Québec sont fiers des hommes et des femmes de lettres qui les représentent. Et qu’ils font la place belle à tout ce qui vient d’ailleurs.»




Ghislain Taschereau
La physique de l’amour
Éditions de l’individu
«J’ai toujours aimé le Salon de Québec parce qu’il a lieu pendant ma saison préférée: le printemps. Entre deux séances de dédicaces, je sors presque toujours marcher ou plutôt me perdre une heure ou deux ou trois dans St-Roch, St-Sauveur, Limoilou. J’adore admirer le patrimoine bâti. J’espère toujours qu’il fera soleil parce que c’est sur lui que je me guide pour pallier mon faible sens de l’orientation!
Au Salon comme tel, j’aime l’appétit des gens de Québec, leur curiosité. Je retrouve souvent les fidèles de mon humour! Cette année, le public aura l’occasion de rencontrer trois Ghislain Taschereau (oui, je souffre de dédoublement de la personnalité): 1 - L’auteur de romans «amouristiques» avec La physique de l’amour aux Éditions de l’Individu, l’auteur d’essai avec Québec 90 aux Éditions de l’homme, co-écrit avec Tristan Demers et l’auteur d’un premier roman jeunesse avec Simone Nambule et Monsieur 8, chez Soulières Éditeur! Je serai un trio à moi tout seul! Mais n’ayez crainte, les gens pourront quand même me tutoyer.»


Louise Tremblay d’Essiambre
À la croisée des chemins, tome 4
Saint-Jean Éditeur
«La ville de Québec, c’est mon port d√attache. Native de cette ville, c√est revenir à mes sources dès que j’ai la chance d’y retourner. Plusieurs de mes enfants et petits-enfants vivent dans la région, et la plupart de mes amies, aussi.
Une balade dans le Vieux me permet de laisser tomber toutes les tensions possibles. C’est un peu comme lorsque je visite l’Europe. Je décroche, je me sens comblée.
Quant au Salon, il a été à la source de cette habitude d’écrire des sagas.
En effet, une vieille dame est venue me rencontrer au Salon du livre, un peu choquée de voir qu’il n’y avait pas de suite au deux premiers tomes de Les années du silence. J’avoue que pour moi, tout avait été dit.
Mais visiblement, pas pour celle qui me regardait sévèrement. Elle m’a dit:
--Qu’est-ce que vous attendez, madame, pour écrire la suite de l’histoire de Cécile et de Jérôme? Attendez-vous qu’ils soient morts?
Ça m’a laissée bouche bée...
Cependant, la graine était plantée.
C’est ainsi que cette première série est née. Au bout des six tomes, j’ai compris que c’était du bonheur de partager ma vie plus longtemps avec des personnages que j’aimais d’amour, et je me suis demandé si la vieille dame avait vécu assez longtemps pour connaître la conclusion de cette belle histoire.
Et c’est du bonheur aussi de me retrouver au Salon du livre de Québec. C’est le signe indéniable que le printemps est enfin arrivé.
À bientôt, chère Marie-France!»
▶ Pour connaître l’horaire des séances de dédicaces et des activités présentées par ces auteurs, rendez-vous sur le site Web du Salon international du livre de Québec : silq.ca .