Les astres se sont alignés pour la famille Harvey-Pinard

Jean-François Tremblay
Les proches de Rafaël Harvey-Pinard iront peut-être s’acheter un billet de la loto 6/49, puisque le premier match au Centre Bell du hockeyeur dans l’uniforme du Canadien de Montréal n’est pas le seul à toucher la famille cette semaine.
Ce match contre les Flyers de Philadelphie, jeudi soir, survient la journée même où sa mère a pris sa retraite. Son père, lui, l’avait fait la veille!
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Fébrilité, nervosité et émotion sont les sentiments exprimés par Johanne Harvey à l’idée vivre tous ces événements marquants en quelques heures.
«C’est comme dans ses rêves», a-t-elle ajouté, lorsqu’interrogée par TVA Nouvelles pour imager l’état d’esprit de son garçon qui évoluera enfin devant une foule de la Ligue nationale de hockey à Montréal.
«On dirait que c'est difficile de le réaliser que c'est vrai et que c'est là, a rebondi son conjoint, Marc Pinard, le père de Rafaël. On aurait pu tourner un film cette semaine. C'est quelque chose. C'est une grosse semaine.»
Johanne Harvey est du même avis. «De quitter tout mon monde au bureau. En plus, il y a cela pour Rafaël. Ça fait beaucoup en même temps. Mais ce sont toutes de belles choses», a-t-elle admis.
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean derrière lui
Dans le secteur d’Arvida, à Jonquière, Harvey-Pinard est une fierté. Guylaine Turbide connaît bien le hockeyeur et elle aime raconter que c'est elle qui lui a donné sa première paire de patins quand il était jeune.
«Il était déjà talentueux. En patin de vitesse, c'était terrible. Rafaël, on est fiers [de lui] ici. Encore plus. Il vient d'Arvida. C'est un bon Jack!» a raconté Mme Turbide.
Le président de l’arrondissement de Jonquière, Carl Dufour, ne tarit pas d’éloges quand vient le temps de témoigner de la personnalité de l’athlète.
«C'est un travaillant. C'est un combatif. C'est un gentleman. Nous autres, on l'a intronisé comme ambassadeur d'Arvida. On a vu la qualité de personne qu'il est.»
«Il y a le hockey. La région est fière de ça, mais aussi, je pense qu'il est reconnu pour ce qu'il est comme personne. Moi, ça, c'est ma plus grande fierté», a dit Mme Harvey en parlant de son fils, ajoutant que son conjoint et elle étaient fiers de tous leurs enfants.
Apprécié partout où il passe
Chez les Saguenéens de Chicoutimi, l'attaquant a été le capitaine à sa dernière saison junior en 2019-2020. Michael Pellerin a été son coéquipier et c’est lui aujourd’hui qui arbore le «C» sur son chandail. Il a été marqué par Harvey-Pinard.
«Son éthique de travail. Après cela, comment il est avec les gars. Comment il est rassembleur. Ce sont toutes des affaires que je veux apporter. C'est à cause de lui que je suis rendu meilleur comme personne», a expliqué Pellerin.
«Le message que Rafaël Harvey-Pinard envoie, c'est qu’il n'est pas le plus gros, mais il est tellement travaillant. Il est tellement combatif qu'il est capable d'avoir du succès», a ajouté William Rouleau, qui a gagné la Coupe Memorial avec «RHP» à Rouyn-Noranda.
Chez les «Sags», Harvey-Pinard a aussi de la famille. Félix Bédard est son beau-frère, puisque sa sœur est la conjointe du joueur du Canadien.
«Des fois quand ça va moins bien, il vient m'écrire pour essayer de me motiver. Moi, j'aime ça le texter quand il fait de belles choses pour le féliciter. On se parle régulièrement quand même, a affirmé Félix Bédard. C'est sûr que c'est très motivant de l'avoir dans ma famille. Ça démontre qu'en travaillant, tu peux réussir tout ce que tu veux, dans le fond. Je le vois travailler toujours fort, ça me pousse à faire comme lui.»
L’entraîneur-chef et directeur général des Saguenéens, Yanick Jean, a adoré l’attitude de son capitaine d’il y a deux ans. «Il rend les autres meilleurs. C'est un moteur. C’est une belle histoire et je suis convaincu que ça va continuer de l'être.»
Cette détermination de Harvey-Pinard est d’ailleurs encore citée dans le vestiaire des «Sags». Yanick Jean estime qu’il demeure un modèle important.