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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

«Les Armes»: l’un des rôles les plus exigeants pour Vincent-Guillaume Otis

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Photo portrait de Guillaume Picard

Guillaume Picard

2024-08-31T12:00:00Z
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Au dernier jour de tournage de District 31, en mars 2022, les producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau voulaient absolument parler à Vincent-Guillaume Otis du prochain projet télé qu’ils comptaient lui offrir, mais ce dernier n’avait pas la tête à ça.

Le comédien venait de consacrer six années de sa vie à apprendre des tonnes de textes pour la quotidienne policière de Luc Dionne et souhaitait s’effacer des écrans, après que le sergent-détective Patrick Bissonnette a fait exploser sa popularité.

PHOTO FOURNIE PAR TVA
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«J’ai dit non à Fabienne. Je voulais juste finir ma journée, je voulais finir la série et retourner au théâtre, car ça a été six ans de quotidienne, avec une pandémie et les trois enfants, dont le plus jeune qui avait 10 mois au début de District. On a aussi déménagé, on a construit une maison. Ça a été très intense cette période-là, donc j’avais besoin de recul. Mais Michel Trudeau m’a glissé: “J’ai quelque chose qui va t’intéresser, c’est une série sur l’armée”, en me disant qu’on s’en reparlerait», a raconté Vincent-Guillaume Otis en entrevue.

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Quelques semaines plus tard, les deux producteurs d’Aetios sont revenus à la charge pour lui «vendre» leur nouvelle série annuelle Les Armes, qui débarque à TVA à compter du lundi 9 septembre, à 20 h. 

PHOTO FOURNIE PAR TVA
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À l’époque, Les Armes en était encore à ses balbutiements, mais Vincent-Guillaume Otis a été immédiatement séduit par la prémisse et évoque aujourd’hui un «cadeau» pour marquer son grand retour au petit écran dans un rôle principal.

Il dit même qu’il s’agit de l’un de ses «projets les plus exigeants en termes de codes, de protocole, de manière d’être et de faire», ce qui l'emballe au plus haut point.

Larrisa Corriveau, qui joue aussi dans la série «Sorcières» à TVA, donne ici la réplique à Vincent-Guillaume Otis dans cette scène de la série «Les Armes». Elle joue la major Catherine Sergerie.
Larrisa Corriveau, qui joue aussi dans la série «Sorcières» à TVA, donne ici la réplique à Vincent-Guillaume Otis dans cette scène de la série «Les Armes». Elle joue la major Catherine Sergerie. PHOTO FOURNIE PAR TVA

Dans ce suspense qui, selon lui, est une «histoire profondément humaine», l’armée est un «prétexte» ainsi qu’un contexte différent que les téléspectateurs découvriront, comme ils l’ont fait à l’époque avec la prison pour femmes de Lietteville, dans Unité 9. Dans Les Armes, on s’intéresse à des rapports humains et de hiérarchie, à des conflits, à des histoires d’amour, à des trahisons et à des mensonges. Bref, on carbure à l’action et à l’émotion.

Le comédien de 46 ans y campe le lieutenant-colonel Louis-Philippe Savard, qui est entré dans l’armée 29 ans plus tôt. D’abord fantassin, il a été dépêché en Afghanistan où un incident l’a laissé avec un choc post-traumatique. Devenu officier, Savard, au moment où on fait sa connaissance, est promu commandant par intérim de la base fictive de Kanawata, au Québec. 

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Celle-ci est dirigée depuis 25 ans par le colonel Allan Craig (François Papineau), qui est le commandant du JTF16. Craig est forcé de gérer une crise liée à un meurtre survenu sur la base et il est réputé pour former les meilleurs soldats au pays, mais à sa façon.

Les comédiens Irdens Exantus et François Papineau sont respectivement l’adjudant Wesley Augustin et le colonel Allan Craig dans «Les Armes».
Les comédiens Irdens Exantus et François Papineau sont respectivement l’adjudant Wesley Augustin et le colonel Allan Craig dans «Les Armes». PHOTO FOURNIE PAR TVA

«Sur place, Savard se rend compte que la base est un panier de crabes et que Craig a beaucoup de méthodes douteuses. Plus il enquête, plus il se rend compte qu’il y a du ménage à faire. C’est une confrontation entre différentes mentalités dans l’armée. Je joue un jeune officier et Allan Craig vient d’une autre école. Savard admire Craig, qui est une légende, toutefois il ne s’écrase pas devant lui et n’est pas à sa solde comme d’autres.»

De nombreux codes à maîtriser
PHOTO FOURNIE PAR TVA
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Les codes abondent dans cette œuvre écrite par Pierre-Marc Drouin (Doute raisonnable, In Memoriam) et réalisée par Jean-Philippe Duval (Unité 9, Toute la vie, À cœur battant). Il y a le protocole de l’armée, la hiérarchie, la façon de se tenir, de saluer, et son personnage ne manie pas son arme comme le faisait Patrick Bissonnette. Un officier ne peut pas non plus tenir sa mallette de la main droite, car celle-ci doit être libre en tout temps pour saluer les autres militaires.

«Ce sont dans tous les détails que l’on construit un personnage, que celui-ci prend toute son ampleur. D’avoir le bon langage, d’avoir la bonne façon d’être, ça m’amène à jouer d’une autre façon, ça m'amène à me tenir d’une autre manière et d’avoir une conscience du corps qui n’est pas pareille», a dit Vincent-Guillaume Otis, qui tourne en bordure de la base militaire de Saint-Hubert, à Longueuil.

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PHOTO FOURNIE PAR TVA
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«C’est le fun, car on se sent sur une base. Je regarde par la fenêtre et je vois ce qui pourrait être la base de Kanawata si elle existait en dehors de la fiction», a-t-il mentionné, précisant au passage avoir changé son fusil d’épaule à l’égard des Forces armées canadiennes.

Eve Landry est l'autre grande vedette de la série. Elle campe la caporale Kim Falardeau, qui est policière militaire.

Eve Landry complète les rôles principaux de la série «Les Armes» avec Vincent-Guillaume Otis et François Papineau. Elle joue la caporale Kim Falardeau, qui est policière militaire.
Eve Landry complète les rôles principaux de la série «Les Armes» avec Vincent-Guillaume Otis et François Papineau. Elle joue la caporale Kim Falardeau, qui est policière militaire. PHOTO FOURNIE PAR TVA

Frédéric Millaire Zouvi est l'adjudant-chef Thomas Dallaire. On le voit ici aux côtés du lieutenant-colonel Savard (Vincent-Guillaume Otis).
Frédéric Millaire Zouvi est l'adjudant-chef Thomas Dallaire. On le voit ici aux côtés du lieutenant-colonel Savard (Vincent-Guillaume Otis). PHOTO FOURNIE PAR TVA

Les comédiens Émile Schneider (de dos), Edouard Chény (Cédrick «Dad» Le Merlus) et Alex Godbout (Aiden Larochelle), trois recrues d’infanterie de la base de Kanawata.
Les comédiens Émile Schneider (de dos), Edouard Chény (Cédrick «Dad» Le Merlus) et Alex Godbout (Aiden Larochelle), trois recrues d’infanterie de la base de Kanawata. PHOTO FOURNIE PAR TVA

Mickaël Gouin prête ses traits à l’enquêteur Olivier Laroche.
Mickaël Gouin prête ses traits à l’enquêteur Olivier Laroche. PHOTO FOURNIE PAR TVA

«Pour moi, ça servait plus pour la guerre, mais là je me rends compte que ce sont des êtres humains qui ont à cœur le maintien de la paix et l’ordre. S’il n’y avait plus de militaires sur la terre, on serait dans la merde», a-t-il ajouté, surtout dans le contexte actuel avec l’OTAN, la Russie et l’Ukraine, ainsi que le conflit israélo-palestinien. Les soldats aident aussi quand des communautés au pays sont frappées par une catastrophe naturelle.

Un comédien discret

Vincent-Guillaume Otis n’a jamais cherché les projecteurs et croit que les comédiens doivent entretenir une part de mystère. Du moins, c'est bon pour lui. Il préfère aussi que ses personnages brillent davantage que sa vie personnelle.

Vincent-Guillaume Otis, qui a remporté un Gémeaux pour son rôle de Patrick Bissonnette dans «District 31» – il a aussi été plusieurs fois nommé pour ce rôle –, a aussi accepté en 2022, comme le voit ici, l’Iris de la meilleure interprétation masculine pour le film «Norbourg», du réalisateur Maxime Giroux.
Vincent-Guillaume Otis, qui a remporté un Gémeaux pour son rôle de Patrick Bissonnette dans «District 31» – il a aussi été plusieurs fois nommé pour ce rôle –, a aussi accepté en 2022, comme le voit ici, l’Iris de la meilleure interprétation masculine pour le film «Norbourg», du réalisateur Maxime Giroux. MARTIN ALARIE / AGENCE QMI

«Il y a un avant et un après District 31 par rapport à la popularité, mais je ne cherchais pas ça. Je veux que les gens aiment ce que je fais, mais pas moi. Avec District, j’ai pogné le gros lot, car Patrick Bissonnette est devenu plus grand que moi, tout en me faisant connaître. Je travaillais beaucoup avant aussi, mais ça m’a amené d’autres projets. Ça a aussi fait en sorte que, quand je parle à un employé de Vidéotron au téléphone, je ne dis même pas mon nom et il reconnaît ma voix!»

  • La première de la nouvelle série annuelle Les Armes sera diffusée à TVA le lundi 9 septembre, à 20 h, immédiatement après Indéfendable et MasterChef Québec. Suivra Alertes.
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